Des défis s’observent dans l’enseignement supérieur public, d’après une descente de la commission des parlementaires en charge de l’éducation effectué dans les différentes universités publiques. C’est pour cette raison que le ministre de l’Education nationale et de la recherche scientifique, François Havyarimana a été invité à l’Assemblée Nationale le mercredi 21 août 2024pour donner des éclaircissements.Il a fait savoir que le gouvernement du Burundi est en train de faire des efforts pour relever ces défis.
Il est très important de relever les défis dans l’enseignement pour atteindre les objectifs de développement durable. En effet, la commission des parlementaires chargé de l’éducation a constaté qu’il a de nombreux défis qui hantent l’enseignement supérieur. Parmi ces défis, les députés ont constaté que les infrastructures des différentes universités publiques ont été délabrés. Pour ce, les députés ont voulu savoir s’il y a un projet de réhabiliter ces infrastructures. Pour cette question, M. Havyarima a précisé qu’il existe des projets de construire des nouveaux campus et de réhabiliter les infrastructures déjà existant. Avec les moyens limités alloués aux universités publiques chaque année, il est difficile de les réhabiliter en même temps. Mais, ces activités ont déjà commencé pour certaines infrastructures, par exemple à l’Ecole normale supérieur (ENS). Il a ajouté que les activités vont continuer selon les moyens attribués aux universités. Aussi, les députés ont demandé pourquoi le retard dans la réhabilitation des homes universitaires alors que les étudiants continuent à payer les loyers. Pour ce, le ministre en charge de l’éducation a souligné qu’il est vrai que la réhabilitation des homes universitaires est nécessaire mais les moyens ne le permettent pas. Les travaux de réhabilitation de ces homes demandent beaucoup de moyens, pour dire que les loyers restent insignifiants. C’est pourquoi, le gouvernement du Burundi a pris la décision de collaborer avec le secteur privé dans la restauration et le logement des étudiants. Il a précisé que le gouvernement du Burundi fournit beaucoup d’efforts pour faire face à ces défis.
Un pas franchi pour l’éducation inclusive
Lors de la descente sur le terrain, les parlementaires ont constaté des lacunes dans le domaine de l’éducation inclusive dans l’enseignement supérieur public. Par exemple les étudiants malvoyant restent en arrière lors de l’écriture et de la lecture de l’alphabet braillecar le matériel didactique approprié n’est pas encore disponible. Pour M. Havyarimana, un pas franchi pour l’éducation inclusive se remarque car, le ministère en charge de l’éducation a mis en place une direction de l’éducation inclusive, ce qui n’était pas le cas dans les années antérieures. Aussi, il a précisé que des syllabus en braille ont été élaborés pour faciliter l’apprentissage des étudiants malvoyants. Les parlementaires ont voulu savoir également ce qui est en train de faire pour augmenter le nombre des enseignants qualifiés en matière de l’éducation spécialisée. Le ministre en charge de l’éducation a répondu qu’il y a des enseignants spécialisés pour les étudiants vivant avec handicap même s’ils sontencore insuffisants. Et il a promis que le ministère ne ménagera aucun effort pour renforcer les capacités de ces enseignants et même les envoyer à l’étranger pour les formations en cas de besoin. Toutefois, il a souligné que l’insuffisance des enseignants ne s’observent pas seulement dans le domaine de l’éducation spécialisée.
Fidès Ndereyimana