L’Assemblée nationale vient d’adopter, dans sa séance plénière du 16 août 2021, le « projet de loi portant ratification par la république du Burundi de l’Accord de don pour le financement additionnel de restauration et de résilience du paysage burundais ». Ce projet de loi a été adopté à l’unanimité.
Le projet de financement dont il est question dans ce projet de loi, précise Déo Guide Rurema, ministre de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage, est d’un montant de six millions de dollars américains (6 000 000 USD) et est accordé par le Fonds pour l’environnement mondial. Ce financement sera utilisé sur le volet protection de l’environnement. Dans le projet initial de restauration et résilience du paysage au Burundi, a expliqué le ministre Déo Guide Rurema, la forêt de la Kibira et sa lisière n’avaient pas été prises en compte.
Le financement additionnel dont il s’agit dans cet accord de financement sera orienté dans le renforcement d’une des pratiques agricoles qui protègent l’environnement sur les terres agricoles. Il s’agira de sensibiliser la population à planter les cultures qui protègent l’environnement et d’encourager l’apiculture et la pisciculture. Le projet permettra d’apporter une bonne réponse à la dégradation de l’environnement et à la détérioration de la qualité de la terre cultivable.
La population de la zone d’intervention tirera profit de ce projet
A la lisière de la Kibira, en commune Matongo, la population va bénéficier, à travers ce projet, d’une amélioration de la productivité des sols et des mesures de lutte contre l’érosion. D’intenses travaux de restauration et des pratiques de gestion desterres seront mis en œuvre pour le bien de la population agricole, a fait savoir le ministre Rurema. Les communautés riveraines du parc national de la Kibira auront beaucoup à gagner pour leur participation accrue dans les activités de conservation et de promotion des moyens de subsistance alternatifs, a indiqué le ministre.
Après son analyse, le projet de loi a été adopté à l’unanimité. Cependant des recommandations ont été formulées à l’endroit du gouvernement à cause de la lenteur dans l’exécution du projet. En effet, le projet a débuté en 2018 et va se terminer en 2024. Les députés ont constaté que les travaux sont en retard suite aux problèmes de décaissement des fonds. Ils ont alors demandé que les Burundais soient traités d’égal à égal dans le montage, la mise en œuvre et le suivi – évaluation des projets. L’autre recommandation émise est de privilégier l’expertise nationale dans les prestations des services.
Egide Kwizera