Les recettes s’élèvent à 117,2% et les dépenses à hauteur de 102,7
Le Premier ministre du Burundi, Nestor Ntahontuye a présenté devant le Parlement réuni en congrès, le mardi 7 octobre 2025, le rapport de la mise en œuvre du PTBA (Plan de travail et budget annuel) du gouvernement pour le deuxième semestre de l’exercice 2024-2025. Au cours de cette période, les recettes de l’Etat ont atteint 117,2%, tandis que les dépenses s’élèvent à 102,7%. Il a été recommandé que la philosophie du budget-programme soit respectée à la lettre afin de cheminer progressivement vers la réalisation de la Vision 2040-2060.

Le rapport semestriel pour la deuxième tranche de l’exercice budgétaire 2024-2025 montre que les recettes des ressources internes et externes réalisées s’élèvent à plus de 6 007,38 milliards de FBu contre les prévisions de 5 126,09 milliards de FBu, soit un taux de réalisation de 117,2%. Quant aux dépenses, les prévisions s’évaluent à plus de 5 939, 53 milliards de FBu tandis que les réalisations s’élèvent à 6 097,27 milliards de FBu, soit un taux de 102,7%.
M. Ntahontuye a indiqué que les réformes de la mise en œuvre du budget-programme se poursuivent et apprécie l’étape déjà atteinte. Car, le rapport produit pour ce semestre témoigne, lui-même, une nette amélioration enregistrée.
Concernant les réalisations des ministères suivant le PTBA dans le deuxième semestre du 1er janvier au 30 juin 2025, selon l’analyse du rapport effectuée par la commission permanente de l’Assemblée nationale en charge des finances et des affaires économiques de la planification, certains ministères affichent une performance satisfaisante en termes d’exécution budgétaire et de réalisations physiques, tandis que d’autres connaissent une faible performance.
Au moment où le Burundi s’est doté la Vision d’émergence et du développement (Vision 2040-2060), cette commission permanente fait remarquer qu’il est indispensable de faire une planification des activités phares et stratégiques qui permet l’atteinte et l’évaluation des indicateurs se trouvant dans les outils de planification stratégique du pays, à savoir le PND (Plan national de développement) révisé et la Vision.
Au cours de ce deuxième semestre 2024-2025, il s’est remarqué que certains projets financés par les partenaires au développement ont accusé une contreperformance au niveau de leur exécution, ce qui fait que l’Etat fait recours à l’endettement intérieur pour compenser les fonds non décaissés. Parmi les raisons figurent notamment, les longues procédures dans la passation des marchés, l’indisponibilité des devises, le retard dans le paiement des fournisseurs, etc.
Répondant aux questions de la commission, le Premier ministre a fourni certaines stratégies adoptées. «Pour éviter les procédures longues dans la passation des marchés au sein des projets financés par les partenaires au développement, la coordination du projet doit s’assurer de la qualité à l’entrée et la complétude des dossiers d’acquisitions pour éviter les allers-retours des dossiers de passation des marchés», a indiqué M. Ntahontuye.
Respect scrupuleux de la philosophie du budget-programme
Concernant le long délai de traitement pour le payement en devises, le Premier ministre Ntahontuye a signalé que le ministère en charge des finances a déjà instruit chaque projet financé par les partenaires au développement, de préparer un plan prévisionnel de décaissement à transmettre à la Banque de la république du Burundi (BRB) en vue de rendre disponible les devises nécessaires pour la mise en œuvre des activités des projets qui en ont besoin. Dans le souci de respecter et rester dans la logique du budget-programme, il a été recommandé que le budget planifié soit orienté scrupuleusement dans les activités planifiées.
Claude Hakizimana