Dirigée par le président de l’Assemblée nationale du Burundi, Gélase Daniel Ndabirabe, la séance plénière s’est réunie, le jeudi 16 octobre 2025, pour analyser le rapport de suivi de la mise en œuvre des recommandations de la Cour des comptes par l’Onatour (Office national de la tourbe). Le ministre en charge de l’énergie, Hassan Kibeya était l’invité du jour. Face aux défis auxquels fait face, l’Onatour, l’Etat a été recommandé de prendre toutes les dispositions nécessaires pour mener des réformes visant une gestion efficace de cette entreprise publique.

La tourbe pourrait hausser l’économie du Burundi. Devant les élus du peuple, le ministre en charge de l’énergie a affirmé que l’Onatour est l’une des sociétés publiques susceptibles d’apporter une contribution considérable à la croissance économique du pays si ses projets initiés et orientés dans la fabrication des briquettes, des fertilisants et la construction d’une centrale thermique sont effectivement exécutés.
Pourtant, cette entreprise publique, fondée en 1977, fait face actuellement à pas mal de défis. Ces derniers sont liés au manque ou insuffisance des machines adaptées, certains clients ont résilié le contrat et certains d’entre eux n’ont pas encore réglé les factures, ce qui fait que la trésorerie de l’Onatour ne se porte pas bien ces derniers jours (environ 4 milliards de FBu des arriérés impayés par les clients), a indiqué M. Kibeya. A cela s’ajoute le cadre légal régissant le fonctionnement de l’entreprise l’adapté au contexte actuel du fait qu’il date de longtemps. Il a, à cet effet, mentionné qu’il est à l’œuvre pour la révision du cadre légal.
Dans ses explications, M. Kibeya a également signalé l’existence en suffisance de la tourbe dans le pays ainsi que le marché potentiel local et régional, notamment en République démocratique du Congo et en Ouganda.
Un soutien particulier pour l’Onatour recommandé
En analysant le rapport de la Cour des comptes, la commission permanente de l’Assemblée nationale a, elle aussi, révélé que l’Onatour fait partie des sociétés publique susceptibles d’apporter une valeur ajoutée à l’économie du pays, compte-tenu des projets déjà initiés, mais qui semblent n’être plus d’actualité. Pour ce faire, on a recommandé au gouvernement burundais d’assurer un soutien particulier dans les projets porteurs de croissance de l’Onatour dont la construction d’une centrale thermique et de mener une série de réformes pour une gestion efficace de cette entreprise publique.
Au cours de la séance plénière, des questions et interventions ont été émises. Pour certains députés, tenant compte de l’existence en quantité suffisante de la tourbe dans le pays, il faut tout faire pour que cette ressource naturelle profite au peuple burundais. Mais, il ne faut pas oublier le volet, protection de l’environnement. L’Onatour a été appelé à mettre en place un plan stratégique répondant aux besoins réels de la population et s’alignant surtout à la vision d’émergence du Burundi en 2040 et de son développement en 2060.
Claude Hakizimana