Un pas décisif vers l’innovation et la confiance
Avec le lancement du système digital du secteur des assurances baptisé «Arca-IVS », le Burundi a basculé, depuis le mercredi 30 juillet 2025 de l’analogie au numérique dans ce domaine. Le secrétaire exécutif de l’Arca (Agence de régulation et de contrôle des assurances), Joseph Butore s’est dit satisfait de ce pas décisif vers l’innovation, la confiance et l’amélioration des services offerts.

Un tournant historique ; plus d’efficacité et de transparence. M. Butore est revenu sur les avantages de la digitalisation du secteur des assurances. Il a d’abord affirmé que c’est un système qui va avantager l’Arca et les assureurs, l’OBR (Office burundais des recettes), les propriétaires des véhicules et motos et l’Otraco (Office des transports en commun). « Il s’agit d’un système qui apportera de la plus value dans sur plusieurs facettes car il permettra de savoir si tel véhicule ou moto est assuré ou pas », a détaillé Joseph Butore.
Joseph Butore a reconnu qu’avant, en tant que régulateur, l’Arca avait un problème de contrôler si tel véhicule ou telle moto est assuré ou pas. « Ce n’est pas un secret, il y a des véhicules qui circulent librement sans aucune assurance. Ce ne sera plus possible. Avec la digitalisation, il suffit de scanner le numéro de plaque pour savoir si oui ou non tel véhicule ou telle moto est assuré »,a-t-il expliqué.
Limiter les fraudes en assurance
Les données collectés seront directement partagées avec l’OBR, l’Arca, la police, ce qui permettra à l’OBR de contraindre les outrepassants de la législation burundaise au payement d’amande et à la souscription directe à une attestation d’assurance.
Même son de cloche de la part de l’administrateur directeur général de l’Assurance Inkinzo, Philémon Itangigomba qui a gagné le pari de monter et mener à bon port ce grand chantier numérique. Philémon Itangigomba a indiqué que ce nouveau système permettra entre autre de limiter les fraudes en assurance et suivre le respect des tarifs minima fixés. Il permettra également d’apporter des facilités de souscription en ligne, de rendre disponible des données fiables et limiter des pertes de temps.
L’une des questions qui a retenu l’attention des journalistes est relative aux propriétaires des véhicules et motos qui ont encore des assurances analogiques valides. A cette question, Joseph Butore a indiqué que cette catégorie continuera à utiliser ces attestations jusqu’à l’expiration du délai pour basculer dans le nouveau système.
Moïse Nkurunziza