Le projet de loi portant réglementation des migrations au Burundi a été adopté par les députés, à l’unanimité, lors de la séance plénière du lundi 13 septembre 2021. Le ministre de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Gervais Ndirakobuca était présent pour répondre aux questions des députés.
L’une des raisons majeures qui milite en faveur de l’adoption de ce projet de loi est que la législation existante en cette matière date de très longtemps, explique le ministre. Une nouvelle loi est donc nécessaire pour répondre aux préoccupations du moment et accorder des facilités à la population qui a besoin des services publics en cette matière, continue le ministre Ndirakobuca. Ce projet de loi vient aussi enlever des contradictions qui caractérisent les textes réglementaires encore en vigueur jusqu’à ce jour. Le domaine des migrations traite des questions très sensibles. Il comprend des matières qui sont liées à la haute sécurité du pays, indique le ministre dans ses explications. Une loi qui sert d’outil de travail dans la résolution des difficultés y relatives est donc indispensable, insiste le ministre dans son exposé des motifs.
Des responsables des camps des refugiés appelés à plus de coopération
S’agissant de la gestion des camps des réfugiés, ce projet de loi oblige les responsables de ces camps à plus de coopération avec les autorités communales, fait savoir le ministre Ndirakobuca. Une fois cette loi promulguée, elle donnera la latitude aux autorités communales de délivrer aux réfugiés et aux membres de leurs familles une attestation de résidence. Cela va permettre aux autorités de contrôler les mouvements des réfugiés et de leurs familles, explique le ministre Ndirakobuca.
Rentrer au pays pour renouveler ses papiers relève du patriotisme
Les députés ont aussi exprimé une préoccupation des Burundais vivants à l’étranger pour renouveler leurs passeports. Ces Burundais de la diaspora souhaite plus de facilités qui n’exigent pas leur présence physique au pays pour avoir un nouveau document. Face à cette requête, le ministre montre que ce document de voyage est très important de façon qu’il ne peut pas être accordé à tout demandeur de la diaspora par une simple correspondance. De plus, continue le ministre, au fur et à mesure que les années passent, le propriétaire de document change d’apparence physique et cela devrait être visible sur la photo du document. Programmer son retour au pays pour renouveler le document de voyage témoigne un certain sens de patriotisme, ajoute le ministre Ndirakobuca. Les étudiants burundais à l’étranger boursiers ou pas sont exemptés de ce voyage pour venir renouveler leurs documents de voyage. Une correspondance du ministre burundais en charge de l’éducation est suffisante pour renouveler ce document d’un étudiant burundais à l’étranger demandeur du service.
Le projet de loi a été adopté à l’unanimité.
Egide Kwizera