Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement (MAECD) a réagi à propos du communiqué de l’Union africaine(UA) publié le mardi 27 avril 2021. Inès Sonia Niyubahwe, chargée de communication et porte-parole du MAECD, apprécie la décision prise par l’UA et indique que le Burundi est en train de regagner la confiance internationale.Dans ce communiqué de l’UA, le Conseil de paix et de sécurité a exprimé sa gratitude au gouvernement et au peuple burundais pour avoir accueilli la Mission d’Observateurs des droits de l’Homme et d’experts militaires de l’Union africaine et pour avoir facilité son travail. A cet effet, au vu des progrès significatifs accomplis et des développements positifs constatés au Burundi, ledit Conseil a décidé de mettre fin au mandat de la Mission d’observateurs des droits de l’Homme et d’experts militaires de l’Union africaine au Burundi, le 31 mai 2021, et de retirer le Burundi de l’ordre du jour du Conseil.
Une décision appréciable
La porte-parole du MAECD Inès Sonia Niyubahwe a fait savoir que le ministère en charge des Affaires étrangères apprécie cette décision prise par l’Union africaine. « Il s’agit d’une récompense de la communauté internationale suite aux progrès tangibles qui s’observent au Burundi, notamment le retour de la paix, de la sécurité et de la stabilité politique, le renforcement de la démocratie, la bonne gouvernance, etc.», ajoute-t-elle. C’est également, dit-elle, une suite logique après le retrait du Burundi sur l’agenda du Conseil de sécurité des Nations unies et la levée des sanctions prise contre le Burundi par plusieurs organisations internationales.
Mme Niyubahwe a indiqué qu’il y a beaucoup d’espoirs que l’appel lancé par l’Union africaine à la communauté internationale qui n’avait pas encore levé les sanctions prises contre le Burundi sera entendu. La preuve en est qu’il y a certains pays notamment les Etats-Unis d’Amérique, la Grande Bretagne, certaines organisations internationales qui ont déjà levé certaines sanctions prises contre le Burundi et certaines autorités burundaises.
Quant aux relations entre le Burundi et les pays voisins, Mme Niyubahwe a signalé qu’elles sont généralement bonnes sauf quelques turbulences avec le Rwanda depuis 2015. Mais, sur ce point, continue-t-elle, le ministre en charge des affaires étrangères a effectué une visite au Rwanda, au mois de décembre 2020, où il a rencontré son homologue rwandais en charge des affaires étrangères. Ces deux autorités ont eu l’occasion de discuter les différents sujets d’intérêts communs entre les deux pays.
Des relations avec l’Union européenne se normalisent pas à pas
Même s’il y avait eu quelques turbulences du passé dans les relations entre le Burundi et l’Union européenne, ces relations sont actuellement en train d’être normalisées pas à pas, poursuit-elle. « Nous sommes en train de regagner la confiance internationale et vice-versa. Aujourd’hui, le Burundi se réjouit du fait que les relations sont orientées dans un sens de coopération mutuellement avantageuse », a indiqué Mme Niyubahwe. Elle a ajouté que le MAECD a lancé une campagne de dialogue politique depuis le mois de février de cette année, d’une part, avec le délégué de l’UE et d’autre part, avec les ambassadeurs des Etats membres de l’UE résidant au Burundi, à savoir les ambassadeurs de France, de l’Allemagne, de Belgique et des Pays-Bas. Ledit dialogue a porté sur différentes questions d’intérêts communs entre ces parties, précisant qu’il est également prévu un autre dialogue au mois de juin 2021.
De surcroît, le ministre burundais en charge des Affaires étrangères a récemment effectué une tournée en Europe sur invitation de l’UE et sur celle des Etats membres où il a pu se rencontrer avec les autorités de l’UE et celles de France, de Suisse. Ils ont eu l’occasion d’échanger sur différentes questions surtout bilatérales et multilatérales. Au cours de cette visite, le ministre a réitéré encore une fois l’appel du gouvernement du Burundi de lever les sanctions prises par l’UE contre le Burundi.
Claude Hakizimana