
Assemblée provinciale des membres de l’Abubef pour la présentation des grandes réalisations de l'année 2023 et pour les élections des nouveaux organes dirigeants de cette association au niveau provincial (Photo Clovis Dusabe)
Sous le thème « unissons -nous pour un volontariat efficace et œuvre pour la défense de la santé et les droits sexuels et reproductifs », l’Association burundaise pour le bien- être familiale (Abubef) antenne Ngozi, a tenu, le samedi 13avril 2024 au chef lieu de cette province sa 28è assemblée provinciale pour présenter des grandes réalisations de l’année 2023 et pour les élections de nouveaux dirigeants des organes de cette association au niveau provincial.
Les activités de ladite assemblée étaient sous la supervision de la présidente nationale Floride Ndakoraniwe. Côté administratif, elles ont été rehaussées par la présence du conseiller du gouverneur de Ngozi chargé des affaires sociales. Anitha Funuguru a été réélu présidente de l’Abubef antenne Ngozi.
Dans son discours, Sandrine Kitonzi, conseiller du gouverneur de Ngozi, chargé des affaires sociales a remercié l’Abubef pour sa contribution pour appuyer les efforts du gouvernement surtout dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive et sur l’accessibilité équitable aux services pour les hommes, les femmes et les jeunes mais aussi de son accent particulier dans la prise en charge des vulnérables.
Selon Mme Kitonzi, le fait que tout ce qui est en rapport avec la sexualité reste considéré comme tabou dans la culture burundaise, cela représente un handicap majeure dans la communauté surtout vis à vis de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes. Sur ce, dit-elle, la santé sexuelle et reproductive de ces derniers reste un défi à relever. Comme conséquence, les grossesses non désirées et une augmentation galopante de la population.
Quant à Anitha Funuguru, présidente de l’Abubef antenne Ngozi, elle a indiqué que la mission de cette association est de promouvoir la santé reproductive par l’offre des services de santé sexuelle et reproductive intégré et de qualité pour tous en synergie avec le gouvernement et les partenaires au développement en mettant un accent particulier sur les groupes mal desservis .
Des séances sur la santé sexuelle et reproductive ont été organisées.
Comme réalisations, renchérit-elle, pour le projet d’une jeunesse informée sur l’éducation sexuelle complète, on a organisé des séances d’enseignement à l’intention des jeunes visant l’amélioration de l’accès aux informations, aux services et à l’éducation sexuelle intégrée, on a encadré les jeunes pendant les vacances. Pour le volet du choix de la communauté ou de l’individu, dit Mme Funuguru, on a organisé des débats communautaire ciblant les hommes et les femmes, on a organisé des séances de sensibilisation dans les écoles secondaires et dans les universités, on a organisé des séances de sensibilisation sur la santé sexuelle et reproductive ciblant les jeunes mères célibataires et des séances de pair éducation entre adolescents et jeunes et des dialogues entre parents et adolescents.
Encore plus, on organisé des cliniques mobiles pour la sensibilisation et l’offre des services sur la santé sexuelle et reproductive sur les collines, des supervisions formative des centres de santé ami des jeunes pour accroître la demande des services sur la santé sexuelle et reproductive.
Comme contraintes, elle a signalé entre autres, la réduction de la fréquentation des jeunes suite au manque d’une espace attractif à ce centre, la réticence des parents face aux informations en santé sexuelle et reproductive données par l’association, l’exiguïté des locaux, insuffisances des médicaments contre infections sexuellement transmissibles pour donner le service complet aux personnes vulnérables, les rumeurs sur les méthodes contraceptives et l’opposition active des confessions religieuses aux méthodes de contraception.
Clovis Dusabe