
Mme Harerimana a souligné que ces violences constituent une grave atteinte aux droits humains (Photo : Rose Mpekerimana)
Dans le cadre des seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, l’ABPDFH-Urumuri (Association burundaise pour la promotion des droits des femmes vivant avec handicap-Urumuri) a organisé le vendredi 6 décembre 2024, un atelier médias. Le but est de sensibiliser tous les intervenants en la matière pour toucher le grand public sur les stratégies utilisées pour une lutte efficace contre les violences faites aux femmes en général, et les femmes vivant avec handicap en particulier.
Dans son mot de circonstance, la représentante légale de l’ABPDFH-Urunani, Joselyne Harerimana, a fait savoir qu’au Burundi, il n’existe pas de données fiables concernant les femmes et filles vivant avec handicap. Le recensement général de la population et de l’habitat de 2008 au Burundi estimait la prévalence du handicap majeur à 4,5% de la population. Les rapports de l’OMS de 2011 estimaient que 15% de la population mondiale sont en situation du handicap. Avec une population au Burundi de douze millions d’habitants en 2021, il est estimé que le nombre de femmes et filles handicapées au Burundi est compris entre 42 200 et 1,4 millions.
Mme Harerimana a a cependant, déploré que malgré l’évolution de cadre normatif régissant les droits fondamentaux de femmes et personnes vivant avec handicap, elles subissent des violences basées sur le genre et sont parmi les plus marginalisées. Elles subissent de façon disproportionnée de la violence sexiste sous des formes uniques dues à la discrimination et à la stigmatisation conjuguées du sexe et du handicap. Elle a signalé que les stéréotypes négatifs sur le handicap accentuent les violences à l’endroit des femmes et filles vivant avec le handicap. A cela s’ajoute, dit-elle, le niveau d’instruction très bas, le non-accès aux soins de santé et la pauvreté plus élevée.
Une atteinte aux droits des personnes handicapées
Mme Harerimana a souligné que les violences faites aux femmes et filles vivant avec handicap dans leurs diversités, constituent une grave atteinte aux droits humains, un défi pour les droits des femmes en particulier, et des personnes handicapées en général. Elle a affirmé que cela constitue un frein pour leur inclusion dans la société : « C’est ainsi que ledit atelier médias est organisé pour sensibiliser le grand public et aux instances habilitées pour éradiquer les violences faites aux femmes et filles vivant avec handicap », a-t-elle souligné.
La représentante légale de l’ABPDFH- Urumuri a interpellé tous les intervenants en matière de la promotion des droits des femmes et filles en particulier, de travailler en synergie pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes et filles handicapées.
Rose Mpekerimana