En collaboration avec l’unité de police anti-drogue issue de la Police nationale du Burundi, l’ABMPD (Association burundaise pour un monde de paix sans drogues) a organisé dans l’après midi du mardi 30 septembre 2025, au parking des Bus situé au centre- ville de Bujumbura, une séance de sensibilisation communautaire à l’endroit des chauffeurs et rabatteurs sur les méfaits de l’usage des drogues. Valentin Havyarimana, représentant légal de l’ABMPD les invite à être porteurs de messages à leurs collègues, afin de contribuer à la lutte contre l’usage des drogues.

Lors de cette séance de sensibilisation communautaire, M. Havyarimana a fait savoir que l’objectif de cette association est de conjuguer les efforts avec toutes les parties prenantes dans le but de mener une lutte complète contre l’usage des drogues au Burundi, plus particulièrement chez la jeunesse burundaise qui constitue l’avenir de notre pays. A la question de savoir les principaux méfaits liés à l’utilisation ou la consommation des drogues, le président de l’ABMPD a indiqué que la consommation ou l’usage des drogues constitue un fléau et une menace pour la vie de la population.
M. Havyarimana a signalé les conséquences sur la santé, l’éducation des jeunes, l’économie familiale et sociétale ainsi que l’avenir des jeunes. « Quand une personne s’adonne à l’usage des drogues, elle devient complètement un élément dangereux pour la famille et une menace pour la société toute entière. A travers ces séances de sensibilisation communautaire, nous essayons de toucher différentes couches sociales parce que cette lutte ne doit exclure personne », a expliqué M. Havyarimana, en interpellant les chauffeurs, les rabatteurs ainsi que la population qui était sur les lieux, à transmettre le message à leurs collègues, en vue d’une large sensibilisation.
Bientôt, des bureaux de liaison de l’ABMPD à l’intérieur du pays
S’agissant des perspectives d’avenir de l’association ABMPD, M. Havyarimana a informé que cette dernière compte ouvrir des bureaux de liaison ou agences à l’intérieur du pays, car, selon certaines enquêtes menées par les structures sanitaires, l’utilisation des drogues s’observe actuellement à travers tout le pays, c’est-à-dire dans les centres urbains et ruraux. Et c’est la raison pour laquelle l’éradication de l’usage des drogues nécessite l’implication de tout un chacun ainsi que le travail en synergie de toutes les parties prenantes.
Quant à Libère Ntirampeba, adjudant major au sein de l’unité de police anti-drogue, il a d’abord salué le travail et les efforts engagés par l’association ABMPD dans la lutte contre l’usage des drogues surtout à l’endroit des jeunes ainsi que l’écoute psychosocial, afin de les réintégrer dans leurs familles respectives. « En tant que policiers, avant, on infligeait seulement des sanctions comme l’emprisonnement à tout usager des drogues. Mais, par après, nous avons compris qu’il faut également passer par la voie de la sensibilisation, afin d’aider ces usagers des drogues à s’en sortir», a mentionné M. Ntirampeba, tout en précisant que des sanctions comme les emprisonnements et amendes sont infligés aux trafiquants ou commerçants de ces stupéfiants.
Il a affirmé que l’unité de police antidrogue sera toujours aux côtés des différentes organisations qui œuvrent dans ce domaine en vue d’aider dans la lutte contre l’usage des drogues. Il a enfin demandé aux chauffeurs et rabatteurs ainsi qu’à la population sur place, de sensibiliser les autres pour les aider à renier les drogues, et d’utiliser leurs énergies dans les activités génératrices de revenus. Le président de l’ABMPD, Valentin Havyarimana a terminé cette séance de sensibilisation communautaire en saluant l’étroite collaboration existant entre cette association et la police anti drogue ainsi que les différents ministères comme ceux de la Santé publique, et de la lutte contre le sida, celui l’Itérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique et autres différents partenaires techniques et financiers.
Avit Ndayiragije