Le parc national de la Ruvubu se heurte à certains défis liés à sa protection. Ceux-ci sont entre autres des feux de brousse, la pêche illégale, le braconnage, l’insuffisance de gardes forestiers, insuffisance de matériel efficace de protection pour les gardes touristiques, l’insuffisance de guides touristiques, de camera de surveillance et d’infrastructures pour l’accueil des touristes, insuffisance des GPS qui guident les touristes dans la localisation des lieux à visiter et l’insuffisance des guides touristiques.
Selon le chef adjoint du parc national de la Ruvubu, Roger Niyonkuru, il est difficile de protéger ce parc suite au manque du personnel. Celui-ci est estimé à environ 62 agents pour protéger plus de 50800 hectares. De plus, on utilise des outils archaïques qui ne sont pas efficaces comme les lances et les machettes. M. Niyonkuru indique que les gardes forestiers ont besoin des fusils pour pouvoir combattre les braconniers qui viennent chasser les animaux dans le parc.
Les gardes forestiers signalent l’insuffisance de matériels comme des bottines et les moyens de déplacement. Selon M.Niyonkuru l’utilisation des lances et des machettes n’est pas une stratégie efficace pour bien protéger le parc national de la Ruvubu. Il demande que les gardes forestiers soient équipés de fusils. Les gardes forestiers sont souvent attaqués par les braconniers qui viennent chasser les animaux dans ce parc. Ces braconniers n’ont pas peur des outils archaïques qui sont à la disposition des gardes forestiers et attaquent ces derniers sans s’inquiéter d’une possible riposte proportionnelle à l’attaque.
Quid des solutions
Pour faire face aux défis auxquels se heurte le parc national de la Ruvubu, les responsables du parc indiquent qu’il y a un projet de la Banque mondiale qui va doter le parc national de la Ruvubu d’une infrastructure servant à accueillir les touristes au secteur rive 1 gauche, du côté de la province Muyinga. Dans le but de lutter contre le braconnage dans le parc national de la Ruvubu, le même projet a donné de l’emploi aux familles Batwa riverains du parc pour débroussailler les pistes d’accès. Les gardes forestiers du parc demandent au gouvernement de concentrer beaucoup d’efforts sur la protection de ce dernier, car il présente beaucoup d’avantages pour le pays. « Le parc contribue aussi à la réduction des effets du changement climatique. De plus la population riveraine n’a pas de problème lié au manque de pluie », ajoute le chef adjoint du parc.
Signalons que le parc national de la Ruvubu s’étend sur quatre provinces qui sont entre autres Muyinga, Cankuzo, Ruyigi et Karusi. Il est constitué à 75% de savane, à 15% de bois et à 8% de zones herbeuses. Sa délimitation effective a été faite en 1991. Sa longueur est de 62km tandis que sa la largeur varie entre 5 et 13km
Eliane Nduwimana