Le lundi 31 janvier 2022, en commune et province de Muyinga, le représentant du Haut commissariat des Nations unis pour les réfugiés au Burundi (HCR), Abdoul Karim Ghoul et l’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi, Claude Bochu, ont signé, en présence du directeur général du Rapatriement au ministère en charge de l’Intérieur, une convention de projet « Protection et assistance des rapatriés au Burundi ». A cet effet, un montant de huit millions d’Euros, soit plus de dix huit milliards de francs burundais, a été octroyé par l’UE dans le but d’appuyer le HCR dans ses activités de protection et d’assistance aux réfugiés burundais.
Le HCR apprécie énormément la contribution de l’UE qui vient pour renforcer la relation privilégiée entre le HCR et un de ses partenaires les plus importants. Nous espérons que cette contribution sera un catalyseur pour attirer d’autres soutiens et permettra au HCR et à tous ses partenaires de répondre aux grands besoins humanitaires découlant du rapatriement et favorisant une solution durable pour les rapatriés burundais, a mentionné, dans son discours, Abdoul Karim Ghoul, représentant du HCR au Burundi.
Ce dernier a également indiqué que ce financement de l’UE contribuera également dans les activités concernant le suivi de la protection des rapatriés dans les zones de retour ; la fourniture d’abris durables aux plus vulnérables, l’amélioration des centres de transit ; la distribution des articles de première nécessité ; les soins médicaux ; le transport vers les communes d’origine ; ainsi que l’enregistrement et la documentation.
Créer un retour des rapatriés dans la sécurité et la dignité
Quant à Claude Bochu, ambassadeur de l’UE au Burundi, il a ajouté que cet appui permettra de créer les conditions propices pour un retour des rapatriés dans la sécurité et la dignité, et contribuer à la réintégration durable et effective, en plus du soutien apporté aux autres communautés locales. M. Bochu a informé que l’UE est un partenaire important du HCR dans sa mission de protection et d’assistance des réfugiés au Burundi et dans le monde. Ce projet cofinancé par l’UE bénéficiera à 60 000 rapatriés burundais d’ici 2023. Et depuis 2017, le HCR a facilité le rapatriement volontaire de 187 698 réfugiés burundais, principalement en provenance de la Tanzanie, du Rwanda, de l’Ouganda et du Kenya.
Le rapatriement seul ne suffit pas
Pour le directeur général du Rapatriement au ministère ayant l’Intérieur dans ses attributions, Nestor Bimenyimana, le rapatriement en soi n’est qu’un commencement. Il faut qu’il y’ait une réinsertion et une réintégration effective et durable car, on a constaté que les rapatriés, après avoir regagné leurs communes d’origine, mènent une vie misérable. M. Bimenyimana a précisé que ce projet vient à point nommé pour encourager tous les rapatriés qui veulent rentrer ainsi que les communautés d’accueil. Il a enfin demandé aux concernés de faire leur possible pour que ce projet soit mis en œuvre dans les meilleurs délais en vue de venir en aide aux Burundais vivant dans les différents pays voulant regagner leur patrie. « Il faut que les unités qui sont chargées du suivi du processus de réinsertion et de réintégration des refugiés rentrés fassent son travail », a souligné le directeur général du rapatriement, tout en remerciant le HCR et tous les partenaires qui se donnent de près ou de loin pour faciliter le rapatriement des réfugiés burundais vivant dans les différents pays.
Avit Ndayiragije