Dans une concertation organisée par le Programme national des Nations unies pour le développement (Pnud), le 11 janvier 2022 à son siège, les organisations de la société civile telles que les mouvements féminins , les universitaires, la presse et les techniciens des ministères sectoriels ont statué sur la stratégie à mettre en œuvre pour la promotion de l’égalité des genres 2022-2025.
Dans les travaux en groupes, il a été démontré que malgré les avancées remarquées en faveur de l’égalité des genres, des défis restent à relever. Selon Sylvine Kahasha, spécialiste en genre au Pnud, l’objectif de ce processus participatif est de s’assurer que la future stratégie soit véritablement construite et appropriée par l’ensemble des acteurs. Pour élaborer la stratégie du Pnud en faveur de l’égalité des genres, il a été question de répondre à la question concernant les grandes tendances et les principaux événements qui permettront de définir et d’impacter l’égalité des genres et la promotion des droits des femmes au cours des prochaines années dans notre pays.
Des défis liés à l’égalité des genres
Selon la spécialiste genre au Pnud, les participants se sont convenus que les principaux défis sont notamment liés au faible accès aux ressources financières, ce qui conduit la femme à toujours être dépendante financièrement. Elle ne peut donc pas entreprendre aucun projet. Il y a aussi un faible niveau d’instruction qui conduit à l’ignorance des lois. Il ne faut pas oublier la part de la culture burundaise qui aliène toujours la femme ; ce qui la rend faible, d’après certains proverbes burundais « Nta nkokokazi ibika isake ihari » la poule ne peut pas chanter en présence du coq.
Des voies de sortie sont à envisager
Les organisations de la société civile qui étaient présentes dans l’atelier ont proposé des voies de sortie. Dans le cadre légal, qu’il y ait une sensibilisation et une vulgarisation des lois spécifiques pour les femmes, harmoniser les textes de lois nationales à et internationales. Elles ont aussi suggéré de pousser léélite féminine à agir pour être des remorques (exemples vivants) pour les autres. Il faut aussi inculquer une culture de solidarité entre les femmes afin de s’entraider mutuellement.
Tout cela est possible une fois que la femme est capable de lire et écrire.
Aline Nshimirimana