Dans l’objectif de renforcer la sécurité en cette période des fêtes de fin d’année, la zone de Gatumba, commune Mutimbuzi, en province de Bujumbura en collaboration avec le camp Infanterie de Gatumba et le poste de police de Gatumba, a organisé une réunion à l’intention de toute la population de cette circonscription. Cette dernière a été appelée à être plus vigilante en vue de mettre hors d’état de nuire tous les pêcheurs en eau trouble.
Les fraudeurs, les ennemis de la paix et de sécurité, les éleveurs qui laissent encore leur bétail vagabonder, les commerçants qui s’adonnent à la spéculation des produits Brarudi… doivent être combattus pour protéger la population contre tout ce qui pourrait freiner le développement durable. Voilà l’essentiel de la réunion tenue, le samedi 11 décembre 2021, par le chef de zone de Gatumba, Hussein Ntahetwa, en collaboration avec le commandant- adjoint du camp Infanterie de Gatumba, le Lt- col. Mamès Ntakarutimana et le chef de poste de police de Gatumba, l’OPC 1 Emmanuel Ntakarutimana.
Selon M. Ntahetwa, la sécurité est globalement bonne dans cette partie de la commune Mutimbuzi. Néanmoins, il y a des cas isolés de vols dans les ménages et des jeunes qui fument du chanvre. Il n’a pas manqué de signaler les cas d’accidents observés sur la route nationale no 4 (RN4) communément appelée « Chaussée d’Uvira». Deux accidents se sont produit respectivement les 10 et 11 décembre 2021 ; celui du 10 décembre 2021 ayant emporté la vie d’un jeune garçon de 9 ans.
M. Ntahetwa a interpellé les pouvoirs publics de prévoir toujours des dos d’ânes pour décourager d’une manière ou d’une autre les conducteurs roulant avec un excès de vitesse. Encore faut- il que les taximen vélos cessent leur activité à 18 h 30 min. pour, non seulement, éviter des accidents mais aussi contrôler le mouvement de la population.
La vigilance s’impose pour le bien-être social
Il a parlé de certains commerçants en provenance de la république démocratique du Congo qui passent par des voies détournées pour se mettre à l’abri des taxes de l’Office burundais des recettes (OBR). Face à cette situation le chef de zone Gatumba a demandé à la population d’être vigilante pour dénoncer tout mouvement suspect aussi bien dans les quartiers que dans les alentours de la frontière burundo- congolaise. Il a déploré le comportement de quelques éleveurs qui ne mettent pas en application la mesure de stabulation permanente prise par le gouvernement.
Ces éleveurs laissent encore leur bétail vagabonder. C’est là qu’il a précisé que Gatumba est l’une des zones de la république du Burundi. Il est donc hors question qu’il y ait des éleveurs qui ne respectent pas les lois édictées par l’Etat burundais. « La circulation des chèvres, des moutons et des vaches sur la RN 4 et dans les petits marchés des quartiers doivent cesser », a-t- il insisté.
A propos des commerçants qui ne respectent pas les prix des produits Brarudi fixés par l’Etat, M. Ntahetwa leur a demandé de se ressaisir pour ne pas tomber sous le coup de la loi. Il a interpellé aussi les personnes concernées par la mesure de démolition des constructions anarchiques de la respecter. « Nous devons fournir tous nos efforts pour soutenir les projets de développement du gouvernement responsable et laborieux».
Le travail des comités mixtes de sécurité est appréciable
Le Lt-col. Mamès Ntakarutimana a également reconnu que la paix et la sécurité règnent dans la zone Gatumba. Il a apprécié le travail accompli par les comités mixtes de sécurité. D’après lui, ces derniers ne remplacent pas les forces de défense et de sécurité, mais ils les aident dans le renforcement de la sécurité.
Le chef de poste de police, l’OPC 1 Emmanuel Ntakarutimana a, quant à lui, laissé entendre qu’il faut mener des actions d’envergure pour traquer les fraudeurs. Il y a non seulement un manque à gagner pour le trésor public, mais également le risque de transmettre la pandémie de la Covid- 19.
Il a demandé à la population d’informer à temps réel quand il y a un cas d’insécurité qui se présente. Cela permettra aux forces de défense et de sécurité d’intervenir au moment opportun de façon à déjouer les plans malveillants. Et c’est avec, note-t-il, la conjugaison des efforts de tout un chacun que le Burundi boostera son économie !
Masta Shabani