Le ministère de la Communication, des technologies de l’information et des médias conjointement avec la délégation de l’Union européenne au Burundi a procédé au lancement du prix concours des médias sur les violences basées sur le genre (VGB), édition 2021-2022.
«Les médias ont une grande responsabilité à jouer quant à l’éradication des violences basées sur le genre», a conseillé Léocadie Ndacayisaba, ministre de la Communication des technologies de l’information et des médias. Elle a recommandé que durant la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG), les journalistes puissent mettre à jour ce qui se passe dans le silence des victimes. «Que vos plumes et vos micros soient au service de la lutte contre les VBG afin que la femme jouisse pleinement de ses droits car ce qui touche la femme, touche toute la société», souligne Mme Ndacayisaba. Dans ce même sens, elle rappelle que la femme représente plus de 50% de la population burundaise. D’où il faut plus de soutien à l’endroit des médias, en plus du fonds d’appui aux médias, pour appuyer le travail professionnel des médias.
Différents intervenants dont l’Union européenne ont fait remarquer que des lacunes ne manquent pas. Les médias ont un grand rôle à jouer quant à la protection de la femme et dénoncer les cas de violences partout où ils se trouvent. C’est aussi une occasion de sensibiliser les médias à œuvrer plus dans la production d’une information participative dans la lutte contre les VBG.
A l’aide d’un témoignage d’une victime des VBG, Tuyizere Sandrine, les participants ont appris qu’une fois que les victimes sont soutenues, elles peuvent se reconstituer et servir en société. Mlle Tuyizere a indiqué que le moyen le plus sûr pour que les victimes guérissent de leur traumatisme est de s’occuper utilement en initiant de petits projets d’auto développement. A cet effet, Maitre Sonia Ndikumasabo indique qu’il y a un lien entre la pauvreté de la femme et les violences basées sur le genre. Ainsi, tous s’accordent sur l’autonomisation de la femme et sa participation dans les taches familiales en tant que responsable.
Blandine Niyongere