Le phénomène d’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales ne manque pas d’inconvénients. En effet, les enfants victimes de ce phénomène perdent leur vie . Pour faire face à ce mauvais comportement dans notre société, Ferdinand Simbaruhije, exige une étroite collaboration de toutes les parties prenantes pour mettre fin à ce phénomène.
Dans notre pays, des cas d’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales ont été signalés par les intervenants en matière de promotion et protection des droits des enfants, a dit M.Simbaruhije présidant de l’ECPAT (Prostitution, child pornography and traffiking of children for sexuel purposes), dans un entretien accordé au « Le Renouveau » du Burundi.
Pour juger l’exploitation sexuelle des enfants, M. Simbaruhije a indiqué que la fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi a mis en place un programme de lutte contre ce phénomène à des fins commerciales. « Depuis 2017, année de sa création, ECPAT–Burundi s’attèle aux activités de lutte contre toute forme d’exploitation sexuelle commerciale des enfants », a dit M. Simbaruhije.
Les cas d’abandons scolaires de plus en plus inquiétants
S’exprimant sur les effectifs des cas d’abandons scolaire par cause de l’exploitation sexuelle des enfants, il dit que l’abandon peut avoir lieu en cours d’année ou en fin d’année. Ses conséquences sur le système éducatif sont fâcheuses. « Et on a constaté que les effectifs des abandons scolaires sont de plus en plus inquiétants. Les autorités scolaires devraient s’en préoccuper davantage pour ces dix dernières années », a-t-il fait savoir. Selon le Plan sectoriel de développement de l’éducation et de la formation (PSDEF), 2012-2020, le cumul des abandons et de la régulation brutale de fin de cycle primaire fait sortir de l’école une majorité de jeunes n’ayant pas encore atteint d’ âge suffisant pour que leur insertion dans la société puisse profiter à tous.
Viol et mariage précoce, parmi les causes des abandons
Ferdinand Simbaruhije a, dans la poursuite de l’entretien, revenu sur les principales causes des abandons scolaires, selon le même rapport du PSDEF, 2012-2020. Il a signalé que la pauvreté, les difficultés scolaires personnelles, familiales et financières ainsi que les grossesses non désirées amènent la majorité des jeunes à quitter l’école, avant l’obtention d’un certificat ou d’un diplôme.
Certaines voies de solutions
Pour lutter contre le phénomène d’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales et les abandons scolaires, le président de l’ECPAT-Burundi a proposé certaines voies de sortie. Il s’agit notamment des autorités administratives, politiques et religieuses qui doivent s’impliquer davantage dans la lutte contre les abandons scolaires. M. Simbaruhije insiste aussi sur l’amélioration du dialogue entre parents et enfants pour que ces dernièrs prennent conscience de l’importance des études
« Les parents jouent un rôle important dans la lutte contre les abandons scolaires puisqu’ils sont en contact quotidien avec leurs enfants. Ils doivent s’efforcer de communiquer avec eux, leur demander s’ils ont des difficultés particulières et les aider à trouver des réponses appropriées », fait remarque M. Simbaruhije, tout en évoquant que les éducateurs, les parents d’élèves, les administratifs, les hommes politiques, les religieux doivent conjuguer leurs efforts pour lutter contre les grossesses non désirées.
Avit Ndayiragije