Sous le haut patronage de la Première dame de la république du Burundi, Angeline Ndayishimiye, le Burundi s’est joint, lundi 1er décembre 2025, à la communauté internationale pour célébrer la Journée mondiale de lutte contre le Sida. Les cérémonies se sont déroulées au stade de football de la commune Mpanda, province de Bujumbura. Les Burundais sont exhortés à éviter des comportements à risque, afin que le Sida puisse être éradiqué au Burundi d’ici 2030.

Sous le slogan « Surmonter les défis, transformer la riposte au VIH », le Burundi a célébré la Journée internationale de lutte contre le Sida. La Première dame du Burundi Angeline Ndayishimiye annonce que se joindre à la communauté internationale pour célébrer la Journée mondiale de lutte contre le Sida est une occasion de montrer que ce syndrome existe au Burundi. « Si nous travaillons ensemble, nous pouvons certainement l’éradiquer », affirme-t-elle. Elle affirme également que la lutte contre le VIH et les maladies opportunistes est une affaire très sérieuse et exhorte les personnes qui ne se sont pas encore affranchies des habitudes malsaines qui continuent de propager le Sida (polygamie, prostitution, la consommation des drogues, etc.), à s’en libérer.
Préserver sa santé pour atteindre la vision nationale
Mme Ndayishimiye appelle la population à se protéger contre le Sida en se faisant dépister régulièrement, afin de connaître son état de santé. Elle recommande également de faire un test de grossesse précocement, afin de ne pas contaminer l’enfant lors de l’accouchement. « Pour atteindre la Vision nationale 2040-2060, nous devons avoir une jeunesse en bonne santé », précise-t-elle.
Lyduine Baradahana, ministre de la Santé publique, a annoncé que l’objectif est d’éliminer complètement l’épidémie du Sida au Burundi d’ici 2030. Elle a indiqué que, malgré l’insuffisance des moyens de lutte contre le Sida, le ministère en charge de la santé organise des activités pour combattre cette pandémie avec des moyens à sa disposition. « Nous allons continuer à surveiller les femmes enceintes séropositives, afin qu’elles ne contaminent pas leurs enfants et à surveiller ces enfants afin, qu’ils puissent recevoir un traitement s’ils sont infectés », annonce-t-elle.
Surmonter les défis pour combattre le Sida
Marie Margarete Molnar, directrice pays de l’Onu-Sida au Burundi, fait savoir que la commémoration de cette Journée est une occasion importante pour souligner l’impact que les réductions des financements extérieurs ont eu ou auront sur la riposte au Sida au Burundi, mais aussi pour mettre en valeur la résilience du pays, des acteurs et des communautés qui se sont mobilisés pour protéger les acquis et faire progresser la riposte au VIH au Burundi, malgré ces graves perturbations. « Cette année, cette Journée revêt un caractère particulier dû à un contexte international préoccupant marqué par des conflits généralisés et un bouleversement sans précédent du paysage financier de la santé mondiale », signale-t-elle.
Hamza Venant Burikukiye, représentant les organisations de lutte contre le Sida au Burundi, a déclaré que c’est l’occasion de réfléchir aux progrès accomplis dans la prévention de cette pandémie. Il affirme que des recherches ont été menées pour aider les personnes vivant avec le VIH, notamment grâce à la réduction du nombre de comprimés qu’on a prendre quotidiennement. Toutefois, il demande également que ce soutien se poursuive et que la loi actuelle protégeant les personnes vivant avec le VIH/Sida soit mise à jour, afin qu’elles puissent continuer à vivre dignement.
Etienne Nduwimana
