Tous les ministères et leurs institutions sous tutelle sont interpellés à travailler dans le strict respect des missions qui leur sont assignées en vue de cheminer vers la réalisation de la Vision d’émergence et du développement du Burundi. Cet appel a été lancé par le Premier ministre burundais, Nestor Ntahontuye, le jeudi 27 novembre 2025 à Bujumbura, lors de l’ouverture de l’atelier centré sur les missions de différents ministères et leur mise en œuvre, auxquels ont pris part les membres du gouvernement, les cadres de la Primature, les responsables des programmes, et des représentants des institutions sous tutelle.

« La réunion d’aujourd’hui a pour objectif, d’amener les différents secteurs des ministères, à pouvoir faire une considération objective en termes de missions qui nous sont assignées et par conséquent, à améliorer notre performance institutionnelle», a indiqué le Premier ministre, Nestor Ntahontuye dans son discours d’ouverture de l’atelier.
Le chef du gouvernement burundais a fait savoir que dans le but d’atteindre la Vision d’un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060, des réformes administratives et économiques, dont le redécoupage administratif du pays et la migration vers le budget-programme, ont été menées, avec l’objectif primordial, d’opérer la décentralisation des services publics. « Pour faire la promotion d’un développement durable de notre pays, la commune et la zone sont devenues la base même du développement. Ainsi, l’administration centrale est tenue de déléguer son autorité et son rôle en ces entités décentralisées de la commune et la province, par l’intermédiaire des services déconcentrés », a ajouté M. Ntahontuye.
Les services des institutions sous tutelle doivent être décentralisés
En matière de réorganisation administrative, le Premier ministre Ntahontuye a signalé qu’au niveau du gouvernement, l’administration centrale, provinciale, communale, et zonale, on est à l’étape avancée. Mais, la question, selon lui, reste au niveau des institutions sous tutelle des ministères dont leurs services ne sont pas encore décentralisés du fait de leur cadre légal. Il a donné l’exemple des services de l’OBR, la Mutuelle de la Fonction publique, l’INSS, la Regideso et bien d’autres. Or, ces derniers doivent aussi être décentralisés.
Avec toutes les réformes entreprises, M. Ntahontuye fait entendre qu’il est très impératif de se mettre ensemble pour faire un dialogue franc et constructif de leurs missions, notamment la manière dont les différents programmes leur assignés seront mis en œuvre dans le strict respect de la Vision 2040-2060.
Différentes présentations ont été faites portant principalement sur les missions et l’organisation de la Primature et des ministères sectoriels, la gestion axée sur les résultats, les aspects de communication entre différents secteurs de l’action gouvernementale, le cadre de stabilisation macro-économique et bien d’autres. Ce sont ces sujets sur lesquels les participants, dont les cadres de la Primature, les membres du gouvernement, les responsables des programmes au niveau des ministères, les représentants des institutions sous tutelle, ainsi que les gouverneurs de provinces, ont été invités à échanger.
Pour le Premier ministre, cette séance devait servir d’échanges d’expériences. Il a souhaité que chaque participant rentre avec des outils nécessaires pour pouvoir assumer correctement son rôle. M. Ntahontuye a également enrichi les thèmes exposés par diverses explications et riches conseils aux participants en vue d’avoir une compréhension commune visant l’accomplissement effectif de leurs missions.
Claude Hakizimana
