Les travaux de construction d’un grand caniveau qui canalise les eaux provenant des vallées Cari et Nyakabugu du quartier Nyabagere de la zone Gihosha sont en cours. Ce caniveau est considéré comme un palliatif aux débordements qui s’observent dans cette localité pendant la saison pluvieuse. Selon Raphael Nizigama, chef du chantier, la fin de ces travaux est prévue avant le début de la saison pluvieuse, c’est-à dire vers fin septembre.
Arrivée à l’immeuble abritant le bureau de la commune urbaine de Ntahangwa, sur la route nationale No 1 (RN1), le mardi 17 août 2021, une machine de l’Agence routière était en train de creuser un caniveau d’au moins sept mètres de largeur. L’objectif est de drainer les eaux des vallées Cari et Nyakabugu vers la rivière Nyabagere. Ces travaux sont exécutés par l’Office burundais de l’urbanisme (Obuha) et l’Agence routière du Burundi.
M. Nizigama, cadre de l’Obuha qui supervise ces travaux, indique que cet office est chargé de construire et de canaliser les eaux provenant de ces deux vallées qui séparent les quartiers Nyabagere et Winterekwa jusqu’au niveau de la RN1. L’agence de l’urbanisme est chargée de parachever ces travaux à partir du point de rencontre de ce caniveau et de celui en provenance du rond-point jusqu’à la rivière Nyabagere.
La population salue cette initiative malgré les pertes énormes
Celina Ndayizeye, qui habite cette loalité, salue cette initiative de construire ce caniveau. Toutefois elle regrette des pertes matérielles occasionnées par ces travaux. « L’Obuha a décidé de creuser un caniveau de 7 mètres de largeur, nos maisons ont été démolies alors que nous les avions construites au su et à la vue de l’urbanisme », s’indigne-t-elle. Elle indique également que les pertes sont énormes. « Nous avons acheté cette parcelle et les frais de construction s’élèvent à plus de trente millions, j’avais deux locataires qui me payaient 560 000 FBu par mois. J’avais acheté une benne de moellon à 150 000 FBu, après la démolition, j’ai été contrainte de la vendre à 50 000 FBu pour payer ceux qui m’ont aidée à démolir », explique-t-elle avec regret. Mme Ndayizeye demande au gouvernement burundais de prévoir au moins une petite indemnisation pour les familles touchées par ces travaux.
Notre interlocutrice demande également que l’Obuha et à l’agence de l’urbanisme débouchent les grands puits qui se sont formés dans ces caniveaux pour éviter les pertes en vies humaines. « Un enfant s’est déjà noyé et est mort sur le champ »,dit-elle avec amertune.
Moïse Nkurunziza