Les bénéficiaires saluent les avancées
Dans le cadre d’évaluer l’évolution socio-économique des ménages appuyés par le projet gouvernemental Merankabandi, une délégation de l’Organisation pour le développement de archidiocèse Gitega (ODAG-Caritas Gitega), accompagnée des autorités administratives de la zone Giheta, a effectué, le lundi 17 novembre 2025, une descente sur la colline Muremera de la zone Giheta, commune et province de Gitega où ils ont visité les ménages bénéficiaires dudit projet. Ces derniers ont salué les avancées remarquables après leur adhésion au projet Merankabandi.

Au centre de cette visite figurait la coopérative « Tuzokira Twese Muremera », regroupant quarante sept membres, tous bénéficiaires du programme. Grâce aux enseignements d’accompagnement dispensés par ODAG–Caritas, les membres disent avoir, considérablement, amélioré leur mode de gestion et leurs activités génératrices de revenus. Selon sa présidente, Joselyne Shurweryimana , la coopérative, active dans l’agriculture et l’élevage, comptait au départ une chèvre par membre. Aujourd’hui, leur cheptel atteint quarante sept membres chèvres. Elle regrette, toutefois, le manque de terres cultivables, qui freine leur élan : « Nous travaillons souvent à perte faute de n’avoir pas notre propre terrain. Nous demandons aux autorités de nous en attribuer un. » De son côté, Joseph Nzorubara, formateur au sein d’ODAG–Caritas, a indiqué que cette descente visait à vérifier la correspondance entre les rapports reçus et les réalisations observées sur terrain. Il a salué l’engagement des bénéficiaires ainsi que le travail des formateurs.
Des vies transformées
Les témoignages recueillis sur place confirment l’impact réel du projet Merankabandi combiné aux formations reçues de l’ODAG. Diane Rose Nzeyimana affirme avoir construit une maison et élevé trois porcs et quatre chèvres depuis son adhésion au programme. Aline Nshimirimana dont l’époux est atteint de troubles mentaux, dit avoir pu stabiliser l’économie familiale. Elle possède quatre chèvres et une houe motorisée acquise à 400 000 FBu. Annick Ndihokubwayo témoigne avoir rénové sa maison et amélioré ses conditions de vie malgré la perte de son mari. Salvator Bibonimana raconte qu’il est sorti d’une pauvreté extrême. Sa maison était en ruine et sa femme traumatisée par le manque de moyens pour nourrir leurs cinq enfants. Grâce au programme, sa famille a construit une nouvelle maison, acquis des bêtes et acheté deux parcelles qu’il cultive désormais avec rendement.
Ces bénéficiaires convergent sur le même constat que l’appui financier seul n’aurait pas suffi, mais que les formations d’accompagnement ont été déterminantes dans le changement de mentalité et la planification de leurs projets.
Eric Sabumukama
