La Cogerco (compagnie de gérance de coton), une entreprise publique qui a été créée en 1947. Elle se heurte à plusieurs défis pour réaliser ses missions. Le directeur général de la Cogerco Vestine Nyandwi a indiqué, lors de la visite effectuée par le Vice-président de la République, Prosper Bazombanza le jeudi 30 octobre 2025, que ces défis handicapent l’avancement des activités de cette entreprise publique.

Vestine Nyandwi, directeur général de la Cogerco indique que ces défis sont entre autres le manque de moyens financiers pour payer le coton graine en cours de collecte à crédit auprès des coopératives de production de coton, la vétusté des infrastructures et équipements, le manque de matériel roulant de supervision, de suivi et d’encadrement( véhicules et motos).
Mme Nyandwi signale aussi l’encadrement non reproché suite à l’âge avancé du personnel d’encadrement, les alkas climatiques, le manque d’appuis financiers pour assurer l’investissement et le fonctionnement de l’entreprise, la vente de la fibre du coton au prix non rémunérateur: actuellement la fibre est vendue par rapport aux bourses de Liverpool. A voir ce prix, il n’est pas rémunérateur par rapport au coût de production d’un kilogramme de fibre de coton.
Vestine Nyandwi évoque aussi la pression démographique qui s’exerce sur les réserves cotonnières et la réticence de certains administratifs locaux face aux stratégies prises par la Cogerco pour redynamiser la culture du coton.
Appuyer le secteur du coton
Face à ces préocupations défis, Mme Nyandwi indique que la Cogerco propose au gouvernement récupérer et réaffecter de nouvelles terres au secteur de production cotonnière, refinancer la Cogerco pour avoir un fonds de roulement pouvant permettre l’acquisition des intrants agricoles nécessaires (engrais, pesticides et produits connexes) afin d’augmenter la productivité, accompagner la Cogerco en lui octroyant le matériel roulant afin de faciliter la coordination, le suivi et l’encadrement rapproché des cotonculteurs, plaider pour la Cogerco afin d’obtenir la remise gracieuse totale des impôts et taxes auprès du ministère ayant les finances dans ses attributions, et faire un plaidoyer auprès des partenaires au développement pour appuyer le secteur du coton ».
Fidèle Hatangimana
