Le vendredi 24 octobre 2025, le Vice-président de la république du Burundi, Prosper Bazombanza, a représenté le chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, dans une réunion virtuelle qui a réuni les chefs d’Etats et de gouvernements de UA (Union africaine) Selon M. Bazombanza, cette réunion, présidée par le président Kenyan William Ruto, et président en exercice de l’UA, s’inscrit dans le cadre d’inaugurer le comité spécial de supervision des chefs d’Etats et de gouvernements sur les réformes institutionnelles de l’Union africaine.

«La volonté des chefs d’Etats et de gouvernements de réformer en profondeur notre Union africaine reflète une aspiration commune de doter notre continent d’institutions fortes, cohérentes et adaptées aux défis du 21ème siècle. Ces réformes sont le socle sur lequel repose la réalisation de l’Agenda 2063, celui d’une Afrique intégrée, prospère et en paix, une Afrique que nous voulons, une Afrique que nous devons bâtir ensemble », a souligné M. Bazombanza, Vice-président de la république, dans son discours au nom du chef de l’Etat burundais.
Le Vice-président de la République a affirmé que le Burundi soutient fermement la réforme du système de financement de l’Union africaine, précisant également que l’autonomie budgétaire de cette organisation est la seule clé de d’indépendance et de sa crédibilité. Il a indiqué que la mise en œuvre effective de la taxe de 0,2 % sur les importations éligibles est cruciale pour garantir l’indépendance financière de l’Union africaine, ainsi que sa souveraineté politique et liberté d’action.
S’agissant des avantages de cette réforme institutionnelle de l’UA, Prosper Bazombanza a mentionné que l’objectif principal est d’assurer la souveraineté financière du continent afin de bâtir ensemble une Union africaine à la hauteur de ses idéaux, au service de ses peuples, et une Union africaine de dignité, résultats et espérance.
Redoubler d’efforts pour renforcer son autonomie
« Aujourd’hui, notre organisation évolue dans un monde confronté à des crises multiples d’instabilités politiques, menaces sécuritaires, changement climatique, défis économiques et sociaux. Ces épreuves mettent à mal la résilience et la crédibilité de notre organisation. Pourtant, c’est dans ces moments de défi que notre détermination doit s’affirmer. Et peu importe la situation, nous devons bâtir une Union africaine plus robuste, capable d’agir rapidement et efficacement pour défendre les principes de sa Charte constitutive », a interpellé M. Bazombanza. Pour y parvenir, ce dernier a insisté que les Etats membres de l’UA doivent rationaliser leurs institutions, éliminer les doublons et optimiser l’utilisation de leurs propres ressources, car, une Union qui dépend trop de financements extérieurs risque de perdre sa liberté de décision.
«C’est pourquoi nous devons redoubler d’efforts pour renforcer notre autonomie, tout en consolidant la coordination entre la Commission, les Communautés économiques régionales et les Etats membres». Malgré la persistance de certains défis, M. Bazombanza a souligné que la simplification des structures de l’UA est un impératif pour une Union africaine à la hauteur des ses ambitions.
« Et le gouvernement du Burundi à travers le leadership du président Evariste Ndayishimiye, s’engage à contribuer activement à ce processus, convaincu qu’une Union africaine efficace, financièrement autonome et stratégiquement cohérente est la condition indispensable à notre ambition commune, celle d’une Afrique souveraine, respectée et influente sur la scène mondiale », a-t-il assuré.
Avit Ndayiragije
