Le Chuk appelé à la réalisation de toutes les recommandations formulées
Sous l’égide du président de l’Assemblée nationale, Gélase Daniel Ndabirabe, les élus du peuple ont procédé, le jeudi 18 septembre 2025, à l’analyse du rapport définitif d’audit de la gestion du Chuk (Centre hospitalo-universitaire de Kamenge), produit par la Cour des comptes. L’invité du jour était le ministre en charge de l’éducation nationale, François Havyarimana. Le Chuk, sous tutelle du ministère en charge de l’éducation, a été appelé à mettre en œuvre toutes les recommandations formulées en vue de résoudre les défis qui pourraient entraver sa bonne marche.

De par sa taille tant au niveau des services des soins qu’au niveau de la recherche scientifique, le Chuk est d’une importance capitale pour le pays. Les représentants du peuple se sont alors réunis pour décortiquer le rapport d’audit de la gestion de cette institution réalisé par la Cour des comptes, mais aussi formuler des recommandations en vue d’atteindre l’efficacité des prestations.
En analysant ce rapport de la Cour des comptes, diverses entraves pouvant entacher la bonne marche de ce centre ont été relevées. Ces dernières sont principalement liées à l’insuffisance du personnel notamment les médecins spécialistes, le retard de réparation des équipements médicaux en panne, le matériel et les locaux non-adaptés au service des soins, et bien d’autres.
Concernant le manque de médecins spécialistes, le ministre en charge de l’éducation nationale, François Havyarimana a répondu à la commission permanente en charge de la défense et la sécurité, que la carence de personnel soignant spécialisé dans divers domaines est une réalité au Burundi et le peu qu’il y a préfère aller prester ailleurs où ils sont mieux rémunérés.
Des médecins spécialistes en formation
Pour s’attaquer à cette question, M. Havyarimana a signalé le recours aux médecins spécialistes en cours de formation à la faculté de médecine de l’Université du Burundi. Pour ce faire, d’après le ministre Havyarimana, une soixantaine de médecins spécialistes prestent environ 20 demi-journées par mois. En outre, dans le souci de pallier efficacement ce manque récurrent des médecins spécialistes, la formation de ce personnel reste une option efficace. En misant sur ce volet de formation, selon toujours le ministre Havyarimana, plus de 130 médecins sont en train de poursuivre leurs études de spécialisation dans divers domaines à la faculté de médecine de l’Université du Burundi.
En ce qui est du retard dans la maintenance des équipements médicaux en panne, comme constaté par la Cour des comptes, il a été d’abord précisé que ce problème n’est pas uniquement pour le Chuk, mais un défi à l’échelle nationale. Car, on faisait parfois recours aux ingénieurs biomédicaux de la région, notamment les Ougandais ou Kényans.
Pour remédier à ce défi, le gouvernement du Burundi a placé cette filière parmi les projets prioritaires et stratégiques pour son développement. C’est dans cette optique que quelques étudiants ont été déjà envoyés en formation à l’étranger dans des divers domaines dont l’ingénierie biomédicale.
Toutes les parties prenantes appelées à mettre le paquet pour l’efficacité du Chuk
Pour les élus du peuple, le Chuk, comme un centre de formation des médecins, mérite d’être accordé une attention particulière, notamment le suivi rigoureux de ses prestations. A ce niveau, diverses interventions et questions ont été formulées. Le ministre Havyarimana a fait entendre que, bien que tout ne soit pas rose, le Chuk fait de son mieux dans l’accomplissement de ses missions. Il a salué, par ailleurs, ce genre d’audit car, pour lui, cela constitue d’une manière ou d’une autre, un clin d’œil.
Les élus du peuple ont ainsi appelé à la mise en œuvre de toutes les recommandations formulées à l’endroit du Chuk, tout en interpellant également toutes les parties prenantes, à mettre le paquet pour l’efficacité et l’efficience dudit centre. Le ministre Havyarimana a promis la mise en œuvre effective des recommandations et observations émises.
Claude Hakizimana