L’artisanat, la sculpture, la penture, la danse ainsi que la musique sont des vecteurs essentiels de transmission des traditions et les valeurs culturelles d’une génération à l’autre. Les arts permettent de préserver l’identité burundaise face à la modernisation. Tels sont les propos de mos interlocuteurs rencontrés au centre ville de Bujumbura précisément «Kumashurwe» lors de l’entretien qu’ils ont accordé au journal «Le Renouveau du Burundi», le mercredi 3 septembre 2025.

Chanceline Irakoze, une vannière rencontrée au centre ville de Bujumbura dit que, les arts offrent un moyen d’exprimer l’identité culturelle burundaise. «A travers la vannerie, peinture, sculpture, les artistes peuvent aborder des thèmes identitaires et historiques, contribuant ainsi à la reconnaissance et à la valorisation de la culture locale. Les arts transmettent notre histoire et nos traditions de génération en génération. Ils nous enseignent le respect et la solidarité à travers les conte et histoires. Les objets d’arts enrichissent les valeurs communautaires et identitaires», ajoute-elle.
Albert Nindorera, un sculpteur de la Zone Ruyaga a fait savoir que les arts jouent un rôle important dans la cohésion sociale et la sensibilisation a l’éducation. « Les activités artistiques, comme les festivals et les cérémonies, favorisent la cohésion sociale. Elles rassemblent les communautés et renforcent les liens et encouragent un sentiment d’apparence. Les projets artistiques peuvent également jouer un rôle éducatif, sensibilisant les jeunes aux richesses de leur culture. Les ateliers d’arts et les programmes scolaires intégrant l’art peuvent permettent aux apprenants de mieux comprendre et apprécier leur patrimoine culturel», explique-t-il. Mr Nindorera ajoute que les arts réunissent les gens et renforcent la communauté à travers les étrangers qui viennent acheter les objets d’arts.
Bénigne Uwitonze, une marchande des objets d’arts rencontrée au centre ville, indique, quant à elle, que les arts, à part qu’ils nous apprennent à aimer et à respecter notre culture, ils contribuent au développement économique, à la réconciliation et au dialogue. « La promotion des arts peut stimuler le tourisme culturel, attirant des visiteurs intéressés par la richesse artistique du Burundi. Cela peut générer des revenus pour les artistes et les communautés locales, tout en contribuant à l’économie. Dans un contexte post-conflit, les arts peuvent servir de plateforme de dialogue et de réconciliation». Explique-t-elle en ajoutant qu’ils permettent d’aborder des sujets sensibles de manière créative, facilitant ainsi la compréhension mutuelle et le processus de guérison.
Mme Uwitonze a conclu que les arts ne sont pas seulement une forme d’expression, mais un pilier fondamental de la culture burundaise. « Ils contribuent à sa préservation, à son développement et à la promotion de l’harmonie sociale, jouant un rôle vital dans l’avenir du pays», précise-t-elle.
Jean Marie Twagirayezu