Le représentant de l’association Ntabariza-SPF (Solidarité avec les prisonniers et leurs familles) a animé, le mercredi 03 septembre 2025, une conférence de presse sur le déroulement des récentes élections de 2025, ainsi que sur les missions qui attendent les nouveaux élus, plus précisément dans la promotion d’une justice équitable, responsable et transparente en faveur des prisonniers en particulier et des Burundais en général. Jean Marie Nshimirimana plaide pour une justice équitable en faveur des prisonniers bénéficiaires de la mesure de la grâce présidentielle.

« Les récentes élections de 2025 se sont déroulées, au niveau de tout le pays, dans un climat de paix et de sécurité, transparence et d’équité. L’association Ntabariza-SPF apprécie le déroulement des scrutins et les résultats issus de ces scrutins », a mentionné Jean Marie Nshimirimana. Il a profité de cette occasion pour remercier les organisateurs, et féliciter les nouveaux élus. Revenant sur les principales missions assignées aux nouveaux élus, généralement, en matière de la promotion d’une justice équitable et transparente, et plus particulièrement dans le cadre de la promotion et le respect des droits des prisonniers, il est revenu sur la mise en application de la récente mesure de la grâce présidentielle octroyée par le chef de l’Etat burundais en faveur de certains prisonniers qui se sont bien comportés dans les maisons pénitentiaires.
« Nous saluons la mesure qui a été prise par le chef de l’Etat dans le but de relâcher certains prisonniers pour qu’ils puissent retourner dans leurs familles respectives, afin qu’ils puissent contribuer dans l’atteinte de la Vision 2040-2060. Mais, nous sommes surpris de voir qu’il y’a, jusqu’aujourd’hui des prisonniers qui n’ont pas encore été libérés », s’est lamenté M. Nshimirimana, tout en demandant au président de la République et au Parlement burundais de pouvoir prendre les choses en mains, afin de traquer toutes ces personnes qui, ne visent que ternir l’image de la justice burundaise, mais aussi l’honneur et la dignité du chef de l’Etat burundais.
Plus de cent détenus libérés sont toujours en prison
Pour ceux qui disent que ce sont des rumeurs ou des mensongers non fondés, M. Nshimirimana a indiqué qu’actuellement, il y’a plus de cent détenus qui ont bénéficié la grâce présidentielle du chef de l’Etat, mais qui sont jusqu’aujourd’hui, dans les prisons suite à la corruption des unes et des autres autorités en charge de mettre en application la mesure de la grâce présidentielle. Bientôt, nous allons donner la liste de ces prisonniers à l’Assemblée nationale et au Sénat burundais, afin qu’ils puissent s’occuper de leurs dossiers.
La vision du Burundi sera mise en œuvre avec la main de toutes ces personnes emprisonnées injustement. Il faut que leurs forces contribuent dans le développement du pays.
Nous saluons les décisions prises par certains procureurs généraux qui octroient la liberté provisoire à certains prisonniers, mais cela ne résoud pas le problème de désengorgement des prisons.
M. Nshimirimana a demandé au chef de l’Etat burundais de prendre lui-même en mains cette question, et à la justice burundaise de se ressaisir pour ne pas prendre des mesures ternissant l’image du pays. A cela, il a dit que le nouveau ministre en charge de la justice doit être conscient de la mission qui l’attend en tant que responsable et garant de la justice burundaise.
Pour montrer la confiance que les burundais ont placée en eux, lors des récents scrutins, il a souligné que les élus pour cette nouvelle législature doivent être de bons serviteurs du pays et du peuple burundais. M. Nshimirimana a, enfin, interpellé toutes les organisations nationales et œuvrant dans le domaine de la justice, de plaider en faveur des prisonniers qui ont purgé leurs peines, afin de bénéficier de la grâce présidentielle.
Avit Ndayiragije