Après une semaine de visite au Burundi, le secrétaire du Saint-Siège, le Cardinal Pietro Parolin, est rentré dans l’après-midi du lundi 18 août 2025. Il a été accompagné, à l’aéroport International Melchior Ndadaye, par le Vice-président de la république du Burundi, Prosper Bazombanza. Cet envoyé spécial du Vatican a réitéré ses sincères remerciements au président de la république du Burundi, Evariste Ndayishimiye et son gouvernement, pour l’accueil chaleureux qu’ils l’ont témoigné.

« Sur le point de conclure mon séjour sur cette belle terre du Burundi, j’ai envie de réagir comme Saint-Pierre. Cette visite pastorale a été captivante et riche en couleur. Chaque étape depuis mon arrivée, est gravée dans mon cœur. Je voudrais remercier le président de la république du Burundi et son gouvernement, pour l’hospitalité extraordinaire dont j’ai bénéficiée. L’ouverture des centres d’une mission diplomatique du Burundi auprès du Saint-Siège marque l’étape de la maturité des relations entre les deux parties. Je voudrais exprimer ma gratitude aux chefs d’institutions et aux différentes autorités qui ont Contribué dans la réussite de cette visite. J’ai apprécié l’accueil chaleureux que le président de la conférence épiscopale, Bonaventure Nahimana m’a témoigné. A travers lui, je tiens à saluer et remercier toutes les communautés chrétiennes du pays. Je pointe du doigt la vitalité de l’Eglise au Burundi », a indiqué cardinal Parolin.
Un meilleur cadre pour l’exercice de la mission d’évangélisation de l’Eglise locale
En son insigne, poursuit le vice-pontifical du Saint-Siège, les accords spécifiques entre la Conférence épiscopale et le gouvernement burundais offrent à l’Eglise locale, un meilleur cadre pour l’exercice de sa mission d’évangélisation et pour la collaboration avec l’Etat. Il a salué aussi le travail abattu par les agents de presse et tout un chacun dans son anonymat. « Peuple du Burundi, il y a des taches immenses devant toi. Ne t’arrêtes pas sur la route qui conduit vers la réconciliation fraternelle. Ça permettra de vaincre les obstacles de la pauvreté et de poursuivre le développement nécessaire de votre pays. Restes fidèles et respectes les droits de tout être humain, à vivre libre et à être confiant dans son avenir », a-t-il déclaré.
Une visite mémorable pour l’Eglise locale et pour la nation
Quant à Bonaventure Nahimana, président de la Conférence épiscopale, il a exprimé sa gratitude pour avoir accueilli le secrétaire d’Etat du Saint siège, le cardinal Pietro Parolin. « Cette visite restera mémorable tant pour notre Eglise et pour la nation, pour son importance exceptionnelle. Lors de sa visite, le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, a accordé aux Evêques, un moment pour échanger sur différents aspects de la vie pastorale », a indiqué M. Nahimana.

Dans le cadre des accords spécifiques de mise en œuvre de l’accord-cadre signé en 2002 entre le Burundi et le Saint-Siège, lesquels accords ont été signés le 13 août 2025, le président de la Conference episcopale a fait savoir que ces accords visent à améliorer les services destinés aux fidèles et à la population des secteurs concernés, offrant l’espoir de retombées concrètes pour les communautés locales en général.
Il a ajouté que la présence de cet envoyé spécial de l’Eglise catholique constitue l’opportunité de marquer, de manière solennelle, de la clôture de la commémoration du 60e anniversaire des relations diplomatiques entre la république du Burundi et le Saint-Siège. « L’Eglise au Burundi exprime alors sa profonde satisfaction quant à la solidarité et la qualité de ces relations entre la république du Burundi et le Saint-Siège. Elle adresse sa gratitude au gouvernement du Burundi pour sa décision d’établie une ambassade auprès du Saint-Siège, geste hautement significatif qui témoigne de la volonté de se rendre disponible pour les Burundais, en l’occurrence les prêtres et les consacrés, qui auront besoin de ces services », a expliqué M. Nahimana.
De surcroît, poursuit-il, la visite du secrétaire d’Etat du Vatican au Burundi nous lègue des lieux symboliques porteur d’une profondeur inépuisable dont le monument de Minago, là où Monseigneur Michael Courtney, Nonce apostolique, a offert sa vie, le 29 décembre 2003 ainsi que le Mémorial lui dédié à la Nonciature de Bujumbura, prolongent son œuvre pastorale ; le Centre de santé qui sera construit à Minago et dont la première pierre a été bénie par le secrétaire d’Etat du Saint-Siège ainsi que le Grand séminaire Michael Courtney qui sera érigé à Ruyigi. Il a précisé que ce visiteur exceptionnel nous laisse aussi un précieux héritage qui est la Basilique Saint Antoine de Pandoue de Mugera, une Eglise du Pape confiée à l’Eglise locale.
Il a terminé en réitérant ses sincères remerciements à cet envoyé spécial du Vatican, pour les conseils qu’il a prodigué aux prêtres, aux consacrés et aux séminaristes, en lui garantissant que ces conseils leur permettront de vivre avec espérance et fidélité.
Olivier Nishirimbere