Le samedi 16 août 2025 restera gravé dans les annales burundaises comme un jour qui marque, indélébilement, un pas décisif vers le développement durable et la concrétisation de la Vision 2040-2060. A ce jour, le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye et le Premier ministre tanzanien, Kassim Majaliwa, ont posé à Musongati dans la province de Burunga, la 1ère pierre pour la construction du chemin de fer Uvinza–Musongati (240km).

« Le chemin de fer reliant la Tanzanie, le Burundi et la #RDC est un projet stratégique pour booster le commerce, l’intégration régionale et le développement durable de l’Afrique de l’Est », a affirmé le président du Burundi Evariste Ndayishimiye. Il a souligné le rôle clé que jouera cette voie ferrée dans l’intégration régionale et l’atteinte de la vision du Burundi émergent en 2040 et développé en 2060. Comme indiqué, ce chantier alimente l’espoir de relier les ressources burundaises aux marchés. « Le Burundi regorge beaucoup de potentialités dont les mines, notamment le Nickel de Musongati. Il était difficile de les transporter à bord des véhicules suite à leurs lourdeurs. Le chemin de fer que nous lançons aujourd’hui apportera des facilités et il est la porte d’entrée à la Vision 2040-2060 », a-t-il cimenté. Quant à Kassim Majaliwa, Premier ministre Tanzanien il a salué ce qu’il a qualifié d’un moment historique pour les deux pays amis et voisins.
Selon le président du Burundi, le projet de construction du chemin de fer reliant la Tanzanie et la République démocratique du Congo en passant par le Burundi, est considéré comme un cordon reliant les trois pays. « Cela montre à suffisance, que les pays africains peuvent construire leur propre avenir ».
Plusieurs avantages

Le Premier ministre burundais, Nestor Ntahontuye et son homologue tanzanien, ont insisté sur la valeur ajoutée de cette voie ferrée. Kassim Majaliwa a mis en avant la baisse des coûts de transport et le renforcement des liens socio-économiques entre son pays et le Burundi. Nestor Ntahontuye a démontré comment le Burundi tirera profit de ce chemin de fer jusqu’à générer plus de 36 millions de dollars de recettes chaque année. A cela s’ajouter les taxes et les frais de transport. L’autre avantage soulevé par le Premier ministre est la durabilité des routes. « Pour acheminer les marchandises au Burundi, les camions lourds endommagent les routes. Avec ce chemin de fer, le Burundi gagnera énormément sur différents aspects et permettra de réduire les coûts logistiques ». Et d’ajouter que ce chemin de fer permettra de créer plus d’emplois.
Au nom des représentants des usagers, le secrétaire exécutif du corridor central, Flory Okandju a indiqué que cette ligne ferroviaire s’inscrit dans le cadre ambitieux de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. « Elle représente une composante stratégique du programme de développement des infrastructures en Afrique, en particulier dans le cadre du réseau africain intégré à grande vitesse ».
Ce projet, a aussi indiqué M. OKandju, incarne avec force, la vision commune de trois nations à savoir la Tanzanie, le Burundi et la RDC et constitue une avancée concrète vers la transformation structurelle de la région en matière de connectivité, des logistiques et du commerce.
Moïse Nkurunziza