Le procureur général de la république du Burundi, Léonard Manirakiza a tenu, le vendredi 13 juin 2025, une séance d’encadrement à l’endroit des magistrats des parquets du ressort du parquet général près de la Cour d’appel de Gitega et leurs substituts. Les sensibiliser sur les méthodes et techniques de cassation ainsi que les méthodes d’instruction visant à mettre en œuvre la Vision du Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 était l’objectif de cette rencontre .

Cette séance a vu la participation des magistrats et substituts ressortissants des parquets généraux près la Cour d’appel de Gitega, c’est- à- dire les parquets de Gitega, Karusi, Mwaro, Ruyigi et Cankuzo. Le procureur général de République Manirakiza, a signalé que ces séances de sensibilisation sont en train d’être organisées à travers tous les parquets généraux. C’est après avoir constaté que les magistrats ne maîtrisent pas bien les techniques de cassation et comment saisir la chambre de cassation de la Cour suprême.
M. Manirakiza a précisé que les magistrats, au niveau des parquets généraux, se contentent seulement du volet pénal en oubliant le volet civil qui donne solution aux besoins de la partie civile, notamment le dédommagement pour la victime. Il a alors invité les magistrats à agir suivant la Vision 2040-2060 en s’efforçant à maitriser les deux volets; pénal et civil. Cela leur permettra de décider la mise en détention préventive ou la libération suivant la ligne de désengorgement des prisons, car a-t-il expliqué, plus la population carcérale augmente, plus le budget alloué aux prisons augmente, ce qui est une perte pour le pays. Il a aussi expliqué qu’il n’y a pas de prison ou de détention pour une affaire civile ou dette. Les magistrats sont alors conseillés à collaborer, afin de bien qualifier les infractions pour qu’il n’y ait pas des personnes emprisonnées en violation de la loi.
Appel à la prudence pour certains dossiers
Le procureur général Manirakiza s’est exprimé sur l’infraction de détention et consommation des stupéfiants où il a appelé les magistrats à être très prudents dans l’instruction des dossiers pénaux relatifs à ce genre d’infraction. Au moment où certains magistrats transigent des amandes aux personnes arrêtées en possession ou en consommant des stupéfiants, il .signale que cela n’a pas toujours donné de solution. Il recommande de tout faire pour que les inculpés pour cette infraction soient sévèrement punis de même que les co-auteurs, afin de détruire toute la chaîne de vente et de consommation des stupéfiants.
Eric Sabumukama