À moins de deux semaines des élections législatives et communales prévues le 5 juin 2025, la province élargie de Gitega est en pleine effervescence électorale. Partout dans cette région politique stratégique du Burundi, partis politiques, coalitions et candidats indépendants multiplient les rencontres, meetings et actions de proximité. Le fil conducteur de cette campagne, observé sur plusieurs sites, est la volonté affichée d’instaurer un climat de tolérance et de respect mutuel entre les acteurs politiques.

Au centre-ville de Gitega, la capitale politique, la campagne électorale se déroule dans une ambiance relativement apaisée. Depuis le lancement officiel de la campagne le 9 mai dernier au stade Ingoma, où près de dix-mille candidats de plus de vingt-deux partis politique ont défilé ensemble devant le président de la République, Evariste Ndayishimiye. Les acteurs politiques insistent sur la nécessité de préserver la paix et la cohésion nationale. Le gouverneur de Gitega, Venant Manirambona a réitéré ce message lors d’une réunion avec les chefs de partis politiques locaux, « la présence conjointe de toutes les formations politiques et des indépendants dans cette campagne est un pas important vers la tolérance et l’unité. Nous devons tous œuvrer pour que ces élections soient libres, transparentes et apaisées ».

Un responsable local de la coalition « Burundi bwa Bose » a souligné, « Malgré nos divergences politiques, nous partageons le même objectif à savoir le développement de notre pays. La tolérance est la clé pour éviter les tensions inutiles ».Un candidat député du parti Uprona dans cette circonscription a laissé entendre que la démocratie au Burundi avance. « Nous devons montrer que la démocratie burundaise est inclusive. Indépendants, partis et coalitions doivent travailler ensemble pour garantir la sérénité du scrutin », a-t-il déclaré.
La campagne électorale dans la province élargie de Gitega, illustre un équilibre encourageant entre compétition politique et tolérance mutuelle. Alors que les partis politique, coalitions et indépendants multiplient les échanges et appellent à la paix, la réussite du double scrutin du 5 juin dépendra de la capacité des acteurs à maintenir ce climat d’ouverture et de respect. Ce contexte prometteur est un témoignage de la maturité politique croissante dans cette région clé du Burundi, où la démocratie semble prendre un nouveau souffle.
Amédée Habimana