Dans la commune de Rango, plusieurs stratégies ont été mises en place pour améliorer le taux de réussite. Parmi celles-ci, les séances de renforcement sont essentielles pour favoriser la réussite des élèves. Ernest Bacimanza, le directeur communal de l’enseignement à Rango l’a fait savoir lors d’un entretient accordé au journal « Le Renouveau du Burundi » le lundi 14 avril 2025.

M. Bacimanza indique que dans la commune de Rango, plusieurs stratégies ont été mises en place pour améliorer le taux de réussite dans les classes . Parmi celles – ci , l’instauration de l’étude matinale à partir de la septième année, toujours encadrée, a été organisée ; des réunions à l’endroit des enseignants ont été tenues tout au début de l’année pour éveiller leur conscience professionnelle et de s’entraider pour des leçons qui leur semblent difficiles au lieu de les ignorer . Des séances de renforcement ont également été proposées aux nouveaux enseignants et aux bénévoles afin de les familiariser avec les réformes récemment introduites dans les écoles fondamentales et post –fondamentales.
Il ajoute qu’étant donné le taux élevé d’échecs au premier cycle de l’école fondamentale , il a été demandé aux directeurs d’affecter les enseignants compétents aux classes de première et deuxième année et de veiller à ce qu’il y ait suffisamment de bancs et de pupitres.
« Avec l’administration, nous visitons toutes les écoles pour souligner l’importance de l’éducation et promouvoir une synergie entre parents ; enfants et enseignants . Des séances de renforcement sont organisées dans chaque établissement afin d’assurer l’achèvement complet des programmes. Ainsi, chaque acteur est impliqué, et nous espérons que le taux de redoublement diminuera cette année,» a-t-il informé.
Le commerce ambulant une menace sérieuse à la réussite scolaire
Notre interlocuteur indique que les facteurs de non –réussite chez certains élèves sont multiples. Parmi ces derniers, on peut citer la démotivation causée par un chômage élevé, qui pousse certains à perdre le courage pour poursuivre leurs études. La pauvreté familiale est également un problème, car certains élèves vont à l’école sans espoir de manger en rentrant chez eux , en particulier ceux issus de familles batwa. De plus, les responsabilités ménagères qui incombent aux enfants les empêchent souvent de réviser à la maison. Enfin, le commerce ambulant, dans lequel certains garçons se lancent dans la vente d’arachides ou des beignets, constitue un autre obstacle. Malgré ces défis, M. Bacimanza a fait savoir qu’ils mettent tout en œuvre pour encourager chaque élève à participer activement en classe et à réussir.
Il précise que pour cette année, grâce aux stratégies mises en place, telles que l’achèvement des programmes à temps dans les classes concernées par les évaluations nationales, les séances de renforcement, les tests d’entrainement organisés, ainsi que l’exploitation systématique des épreuves types des années précédentes, ils espèrent progresser et obtenir de bons résultats. De plus, l’implication significative des parents pour aider les enfants à faire la révision à la maison joue un rôle crucial dans cette démarche.
Les parents indiquent qu’ils s’efforcent d’aider leurs enfants à relire leurs notes à la maison. Ils attirent l’attention sur le fait que certains d’entre eux confient des tâches ménagères aux enfants, ce qui ne leur laisse pas le temps de réviser leurs leçons. Bien que le travail à la maison soit important , ils soulignent qu’il est essentiel de permettre à leurs enfants de consacrer du temps à la révision de ce qu’ils ont étudié.
Ange Isaline Duhezagire (Stagiaire)