Mettre un accent particulier sur l’unité des Burundais
Les Burundais célèbrent chaque 5 février la fête dédiée à l’Unité nationale. Il s’agit d’un événement d’une grande envergure qui rappelle l’adoption de la Charte de l’unité nationale depuis 5 février 1991. Elle a été adoptée dans le cadre du processus de la paix visant à promouvoir un Burundi uni. A l’occasion du 34e anniversaire de la charte de l’unité nationale, Le Renouveau du Burundi a recueilli les avis de certaines gens. Ces dernière ont souligné l’importance de cette charte dans le renforcement de l’unité des Burundais et appellent à y mettre un accent particulier.
Après une expérience douloureuse d’un passé marquée par des crises divisionnistes, les Burundais ont jugé bon d’édifier ensemble une nation unie, un pays paisible et prospère à travers l’adoption de la Charte de l’Unité nationale. Cela est confirmé par certaines personnes dans un entretien accordé au journal le Renouveau, qui ont également souligné l’importance de cette charte dans le renforcement de l’unité des Burundais.
Pascal Ngendabanka, un quinquagénaire de la zone, commune et province de Ngozi indique que la charte de l’unité nationale a été signé dans le cadre de promouvoir un Burundi uni, pacifique et démocratique. « La signature de cette charte avait comme objectif principal de faire du Burundi, un pays où les droits et la dignité de chaque citoyen sont respectés, un pays sans divisions sociales au profit du bien-être collectif », a-t-il dit. M. Ngendabanka trouve que la charte de l’unité nationale constitue un cadre de réconciliation et un engagement des différentes parties prenantes pour sortir du cycle de violence et de division.
Le travail en commun, un symbole de l’unité
Pour M. Ngendabanka, cette charte met un accent particulier sur l’unité des Burundais et promeut la réconciliation des communautés, la justice sociale et la bonne gouvernance tout en garantissant la paix et la sécurité à travers la prévention des conflits.
S’exprimant sur l’état des lieux de la charte de l’unité, M. Ngendabanka trouve que les Burundais sont actuellement unis. Ce qui témoigne cette unité, il cite notamment le travail en commun dans les coopératives, la libre expression pendant les échanges de la population sur le passé du pays et les projets visant la construction du pays que les citoyens réalisent ensemble, etc. Pour préserver cette unité, M. Ngendabanka appelle le peuple burundais à enterrer le passé douloureux qu’a connu le pays et chercher à construire le pays ensemble. Pour les jeunes, il les interpelle à se consacrer sur les activités génératrices de revenus et s’éloigner de ceux qui cherchent des intérêts égoïste.
Les Burundais s’entraident mutuellement
Les habitants rencontrés au chef lieu de la capitale politique Gitega indiquent que le résultat de la signature de cette charte est actuellement remarquable. C’est le cas de Bonaventure Ntahongendera, un homme âgé de 55 ans. Ce dernier indique que la date du 5 février est marquée dans sa mémoire du fait qu’elle lui rappelle le jour où les burundais ont dit oui à l’unité et rompu avec la discrimination de tout genre. Pour lui, même si par après, il y a eu des déviants à la charte de l’unité nationale qui ont tenté de diviser les Burundais, l’esprit d’Unité au sein des Burundais n’a pas été déraciné.
M. Ntahongendera indique que cela s’explique par le fait que dans son entourage, les habitants cohabitent pacifiquement sans distinction de région, ni d’ethnie ou de famille. « S’il y a quelqu’un qui célèbre un évènement heureux ou malheureux qu’il ne peut pas gérer seul, ses voisins interviennent aisément sans tenir compte d’aucune chose », ajoute-t-il.
En ces jours où nous approchons desélections, Bonaventure Ntahongendera, invite les Burundais à garder cette bonne cohabitation et ne pas céder à l’esprit divisionniste.
« La vie humaine n’a pas de prix »
Lors de l’adoption de la charte de l’unité nationale, les Burundais se sont engagés à respecter la vie humaine. « Nul ne peut donc attenter impunément à la vie d’autrui sous quelque prétexte que ce soit. Nous condamnons le recours à la violence comme moyen de lutte politique pour accéder ou se maintenir au pouvoir », précise cette charte qui souligne le rôle qu’a joué l’unité lors des crises. « Au cours de toutes les tragédies que le pays a connues, en particulier après son accession à l’indépendance, le Burundi n’a trouvé de salut que dans l’Unité de son peuple ».
Bannir toute idéologie divisionniste
Cette charte montre que les Burundais sont un peuple qui aspire à un même destinés au sein d’une même et seule patrie. « Notre destin est intimement lié à celui de la nation toute entière. Personne ne saurait donc prétendre à l’épanouissement et à la prospérité individuelle, si l’intérêt général n’est pas sauvegardé. Aussi dans la recherche de son bien-être personnel, tout Murundi doit-il avoir constamment à l’esprit l’intérêt national », précise cette même charte.
Claude Hakizimana
Clovis Dusabe
Eric Sabumukama