Ils sont considérés comme des individus différents
La vie quotidienne des albinos au Burundi est marquée par des défis persistants dans presque tous les domaines. Souvent perçus comme des individus différents ou étrangers, ils font face à des discriminations qui affectent gravement leur bien-être mental et physique. Dans un entretien accordé au journal « Le Renouveau du Burundi » le vendredi 31 janvier 2025, Constance Katihabwa, présidente d’une association dédiée à la protection des enfants albinos elle-même albinos, souligne que la reconnaissance de leurs droits mérite une attention particulière.
Mme. Katihabwa, explique que les albinos font face à plusieurs défis dans presque tous les secteurs. « Les personnes albinos vivent souvent dans la peur d’être rejetées par leur communauté, ce qui peut entraîner un isolement social. Dans les écoles et les lieux publics, ils sont fréquemment victimes de discrimination et harcèlement. Cela affecte leur estime de soi et leur bien- être psychologique. Dans les milieux scolaires des enseignants sont mal informés sur le phénomène d’albinisme. Cette ignorance entraine des attitudes négatives et un manque de soutien pour les élèves albinos. De plus, certains parents ont des difficultés à accepter un enfant albinos alors que l’absence d’un soutien familial rend ces enfants plus vulnérables aux problèmes de santé mental,» a-t-elle dit.
Outre les défis sociaux qui les affectent, Mme. Katihabwa explique que les albinos rencontrent également des problèmes liés à leur condition physique. En raison de la faible pigmentation de leur peau, ils sont particulièrement sensibles à l’exposition du soleil. Aussi ils éprouvent des difficultés de vision sous une forte lumière solaire ou dans des environnements très éclairés
Non à la stigmatisation
Selon elle, lorsqu’une personne albinos se sent comme une étrangère dans la société, cela peut engendrer un profond sentiment d’inutilité et de vulnérabilité. Il est essentiel que la société reconnaisse leur égalité et les traite comme tout autre individu. Pour éviter la stigmatisation des albinos des programmes de sensibilisation devraient être mis en place pour expliquer que les albinos sont semblables aux autres. De plus, il est crucial que les parents d’enfants albinos les acceptent pleinement. Mme Katihabwa propose l’Etat que prenne également en charge l’éducation scolaire des enfants albinos, à l’instar des mesures prises pour les Batwas.
Ange Isaline Duhezagire (Stagiaire)
