L’apprentissage des métiers permet aux jeunes d’acquérir des compétences qui leur donnent la possibilité d’intégrer facilement le milieu du travail. C’est ce qui a poussé Gisèle Nsabimana, une jeune femme œuvrant en commune et province de Gitega, à créer l’entreprise (Tu est bien mis) qui se charge du développement de la formation professionnelle continue, via la couture, au profit des jeunes en situation de chômage. Elle affirme qu’une telle initiative permet aux jeunes de s’intégrer facilement dans le milieu du travail, cela ressort d’un entretien qu’elle a accordée au journal «Le Renouveau du Burundi», le mardi 17 décembre 2024 depuis Gitega.
Le Burundi se trouve en pleine allure vers son émergence en 2040 et son développement en 2060. Pour réussir cette noble mission, la jeunesse doit être un pilier incontournable du développement. Mme Nsabimana fait savoir qu’elle a jugé bon de s’impliquer dans la professionnalisation des jeunes en vue de leur inciter à s’atteler au travail pour apporter leur pierre à l’édifice dans l’accroissement de la production burundaise. Cette idée lui est venue en 2015 après avoir décroché son diplôme. Cette dernière ne lui a pourtant pas permis d’être recrutée par d’autres entreprises comme elle le croyait traitant le pied sur le banc de l’école. Elle témoigne que les moments de chômage qu’elle a traversés lui ont donné une leçon et lui ont poussé à songer à l’autocréation d’emploi. C’est ainsi qu’elle a plutôt suivi une formation approfondie en couture pour une période de deux ans, dans le souci de fournir des services de qualité dans son futur. C’est ainsi qu’elle a normalement débuté sa carrière professionnelle en 2017 avec un capital de démarrage ne dépassant pas trois cent cinquante milles de francs burundais. Préoccupée par la lutte contre le chômage dans le pays, Mme Nsabimana souligne que sa détermination lui a poussé à décrocher un financement de huit millions, en 2023, au près du programme d’autonomisation économique et d’emplois des jeunes. Depuis cette période, une dizaine de jeunes ont déjà bénéficié de la formation professionnelle en couture. Elle se réjouit du fait que les lauréats de sa formation parviennent à se créer facilement des emplois et à recruter d’autres jeunes.
Créer une école de formation en couture, sa future préoccupation
Mme Nsabimana laisse entendre que son souhait le plus ardent est qu’aucun jeune ne se sente chômeur. A cet effet, elle fait connaître qu’elle vise la création d’une école de formation en couture, accessible aux détenteurs de faibles moyens financiers, pour que les jeunes passionnés par la couture puissent la fréquenter. Cela contribuerait énormément dans la réduction du chômage au Burundi. Elle interpelle les autres jeunes à se tourner vers la multiplication d’emplois.
Tharcisse Sibonkomezi