Le Mineagrie (ministère de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage) a publié un communiqué concernant la vente des stocks stratégiques de maïs. Ces stocks, constitués par le gouvernement auprès des agriculteurs burundais pour garantir la sécurité alimentaire, seront mis à la disposition des ménages du 19 décembre 2024 au 2 janvier 2025. Cette mesure vise à répondre aux besoins alimentaires des foyers en cette période critique de fin d’année, marquée par une hausse des prix des denrées alimentaires sur le marché. Pour rendre ces stocks accessibles, le gouvernement a fixé un prix subventionné de 2 100 FBU par kilogramme. Comparé aux prix actuels sur les marchés locaux, ce tarif est particulièrement attractif et vise à alléger le fardeau économique des familles vulnérables.
Chaque ménage pourra acheter au maximum 25 kilogrammes de maïs, une quantité qui, selon le ministère, devrait suffire à répondre aux besoins alimentaires de base pendant une période raisonnable. La vente sera effectuée à travers les entrepôts de l’Anagessa (Agence nationale de gestion des stocks stratégiques agricoles), répartis dans différentes régions du pays.
Cette initiative démontre l’engagement du gouvernement à soutenir les ménages dans un contexte économique difficile, tout en préservant les réserves pour faire face aux besoins futurs.
Les commerçants et industriels doivent patienter
Contrairement aux ménages, les commerçants et exploitants industriels devront attendre la fin de cette opération pour accéder au reste des stocks. Cette décision vise à éviter toute spéculation ou revente à des prix plus élevés, garantissant ainsi que les familles en bénéficient en priorité. D’après un fonctionnaire prénommé Jean Marie. « Cette mesure est essentielle pour assurer une distribution équitable des ressources. Les commerçants auront leur chance après que les besoins des ménages auront été satisfaits. »
Ces stocks stratégiques, constitués grâce à l’achat du maïs auprès des producteurs locaux, reflètent une politique proactive du gouvernement pour prévenir les pénuries alimentaires. En maintenant une réserve suffisante, le Burundi se protège contre les aléas climatiques, les crises économiques ou les interruptions dans la chaîne d’approvisionnement.
Cependant, les experts soulignent que cette mesure temporaire doit s’accompagner de politiques durables pour améliorer la productivité agricole et réduire la dépendance aux stocks d’urgence.
Cette vente représente également une opportunité pour les ménages ruraux qui n’ont pas eu accès à des prix avantageux sur les marchés locaux. Grâce à ce dispositif, ils pourront se procurer du maïs à un coût réduit tout en assurant une certaine stabilité alimentaire durant les semaines à venir.. « Avec l’augmentation des prix sur le marché, acheter du maïs à 2 100 FBU le kilo est une bénédiction. Nous espérons que le processus sera transparent pour que tout le monde puisse en bénéficier », témoigne un chef de ménage à Gitega.
En autorisant la vente des stocks stratégiques de maïs à un prix subventionné, le gouvernement burundais réaffirme son rôle central dans la sécurité alimentaire du pays. Cette mesure, bien que temporaire, apporte une réponse concrète aux besoins des ménages en cette fin d’année 2024.
Amédée Habimana