Au Burundi, les chimpanzés se trouvent dans le parc naturel de la Kibira et dans les aires protégées du sud. Pour tirer profit de ces primates à travers les activités touristiques et par conséquent pérenniser leur sauvegarde, un effort pour leur suivi et habituation est très nécessaire pour les accoutumer à la présence humaine. Cela ressort d’une conférence-débat organisée, le samedi 14 décembre 2024, à l’Institut français du Burundi, par l’association des journalistes environnementalistes du Burundi en collaboration avec l’association «Conservation, communauté de changement (3C)» et l’ambassade de France.
Jérôme Nishishikare, conservateur responsable de la Réserve naturelle forestière de Bururi a précisé qu’au Burundi, les chimpanzés se trouvent dans le parc naturel de la Kibira et dans les aires protégées du sud. Pour tirer profit de ces primates à travers les activités touristiques, et par conséquent perpétuer leur sauvegarde, un effort pour leur suivi et habitation est très nécessaire pour les habituer à la présence humaine.
Dans la réserve naturelle forestière de Bururi, l’activité de suivi et habituation (il s’agit de développer une relation de confiance permettant une observation à quelques mètres de distance sans pour autant qu’il y ait de contact direct) des chimpanzés a commencé depuis juillet 2015 et est faite quotidiennement par huit pisteurs. Aujourd’hui, le taux de réussite de cette activité est estimé à plus de 70% et ces animaux peuvent être visités facilement.
Planter le plus d’arbres autour des forêts naturelles pour réduire la pression de la déforestation
Quant à Léonidas Nzigiyimpa, représentant légal de l’association 3C, pour pouvoir en tirer profit, il est obligatoire que toute la nation préserve les forêts naturelles, les aires protégées. Et d’ailleurs étendre l’horizon des forêts naturelles, des aires protégées parce que c’est l’un des moyens de s’adapter face aux effets néfastes de changement climatique. D’où nous devons planter le plus d’arbres autour des forêts naturelles pour réduire la pression de la déforestation.
M. Nzigiyimpa a conseillé les communautés environnantes d’arrêter de couper les arbres dans les aires protégées alors qu’elles peuvent les planter dans leurs parcelles privées. Il a souligné qu’il faut miser aussi sur la sensibilisation de ces communautés, car, on ne peut pas protéger ce qu’on ne connait pas. Il faut une éducation environnementale, une communication sur le comportement à adopter face aux chimpanzés.
Notons que cette conférence a vu la participation du 1er conseiller à l’ambassade de France, des associations qui œuvrent dans l’environnement, des étudiants et élèves qui appartiennent dans des clubs environnementaux.
Eliane Nduwimana