M. Iranezereza invite l’Etat et les autres opérateurs économiques à lui appuyer pour accélérer la mise en œuvre de la noble vision de développement du Burundi (Photo Tharcisse Sibonkomezi)
La majorité de jeunes burundais ont déjà compris qu’ils doivent s’activer dans l’augmentation de la production nationale pour faire parvenir le Burundi à son développement durable. C’est le cas de vingt jeunes regroupés au sein de la coopérative« multi production», œuvrant dans la zone Muyange en commune Nyanza-lac de la province de Makamba qui transforment les résidus des palmistes et autres déchets biodégradables en charbon servant de cuisson des aliments. Bétel Iranezereza, gérant de cette coopérative fait savoir que leur capacité de production journalière en charbon peut atteindre 500Kg. Il nous l’a révélé le jeudi 28 Novembre 2024 depuis Nyanza-lac.
L’augmentation de la production constitue une stratégie incontournable pour que les pays sortent de leur pauvreté. La population burundaise étant majoritairement jeune, en âge de travailler, le Burundi doit surtout compter sur les jeunes pour atteindre sa vision de développement. C’est dans ce cadre que ces jeunes de la commune Nyanza-lac ont jugé bon de s’impliquer dans l’augmentation de la production burundaise tout en sauvegardant un environnement sain en évitant le déboisement. M. Iranezereza fait savoir que pour parvenir à leur rêve de création d’une coopérative, ces jeunes ont opté pour une stratégie de collecte des fonds en provenance de ses membres. Après avoir décroché un capital de démarrage de trois millions cinq cent milles de francs burundais, ce jeune entrepreneur indique que leur coopérative a ainsi vu le jour en 2022. Le courage et la détermination qui caractérisent ces jeunes leur poussent à travailler jour et nuit, ce qui leur permet de produire une quantité de 500 kg de charbon. Ces derniers sont fabriqués à partir des déchets des palmistes et autres déchets biodégradables.
L’insuffisance de moyens financiers, un défi majeur
M. Iranezereza laisse entendre qu’ils aimeraient étendre leurs propres à l’échelle nationale dans le but de bannir le déboisement. Pourtant, déplore-t-il, l’insuffisance de moyens financiers constitue un défi majeur auquel fait face cette coopérative. Elle fait également face aux défis liés au manque de terrain pour construire l’usine de production de charbon, au manque de matériels nécessaires pour accroître la capacité de production et bien d’autres. Il invite l’Etat et les autres opérateurs économiques à lui appuyer pour accélérer la mise en œuvre de la noble vision de développement du Burundi.
Tharcisse Sibonkomezi
