Les femmes en général sont prêtes à participer aux éléctions de 2025. La preuve en est qu’elles ont répondu massivement à l’enrôlement des électeurs. Cependant, malgré les opportunités qui permettent aux femmes de participer aux élections, des défis restent à soulever. Cela ressort d’un entretien que la directrice nationale de l’Afrabu (Association des femmes rapatriées du Burundi), Godeliève Manirakiza, a accordé à la presse quotidienne « Le Renouveau du Burundi ».
Godeliève Manirakiza fait savoir que l’Afrabu organise souvent des rencontres avec les partis politiques, la société civile, différents ministères et les médias pour échanger sur les opportunités que les femmes disposent pendant cette période électorale.
Mme Manirakiza indique qu’au cours de ces rencontres, différents ministères ont l’occasion de présenter des avancées enregistrées pour encourager les femmes à prendre part aux prochaines élections. Elle cite le ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique qui parle de la loi communale, différentes lois ou d’autres dispositions afin que les femmes soient au courant des avancées ou changements qui ont été opérés. Elle prend l’occasion de rappeler que la loi communale reconnaît les 30% de postes attribués aux femmes autant que la Constitution du Burundi.
Elle cite aussi le ministère ayant le genre dans ses attributions qui vulgarise la stratégie nationale pour la promotion des droits de la femme avec les axes qui peuvent aider dans ladite promotion. Elle affirme que dans les échanges pareils, les intervenants en matière de promotion de la femme reconnaissent qu’il y a des opportunités données aux femmes leur permettant de participer pleinement dans les prochaines élections.
Manque de moyens financiers, un des défis pour les femmes
La directrice nationale de l’Afrabu signale cependant que, malgré ces opportunités, des défis restent à soulever : « Ce sont notamment les lois qui sont toujours lacunaires. Il est vrai que la loi sur les partis politiques reconnaît la prise en compte du genre. Mais, il n’y a pas d’article qui précise bien que les 30% des femmes doivent être respectés surtout au moment de l’élaboration des listes électorales, dans la désignation des leaders des partis politiques », précise-t-elle.
D’autres défis sont liés à la culture burundaise qui considère toujours que la femme doit rester à la maison pour s’occuper des obligations familiales. Certains alors prétextent que ces obligations ne collent pas avec l’occupation des places de prise de décision par les femmes. Un défi économique est aussi une entrave pour les femmes pour participer dans le processus électoral « Pour bien s’impliquer dans le processus électoral, les femmes ont besoin des moyens financiers. Or, beaucoup d’entre elles n’ont pas ces moyens », mentionne-t-elle.
Notre source demande alors au gouvernement d’impliquer les femmes d’une manière significative au processus électoral afin qu’elles aient l’occasion d’occuper des postes de prise de décision.
Mme Manirakiza interpelle toutes les femmes en général à adhérer dans les partis politiques afin de maximiser les chances de s’impliquer activement dans les prochaines élections.
Rose Mpekerimana