La commission permanente en charge de la bonne gouvernance et de la privatisation au sein de l’Assemblée nationale a présenté, en séance plénière du mercredi 16 octobre 2024, le rapport annuel de supervision de la Banque de la République du Burundi pour l’année 2022. Ceci cadre avec l’article 66 des statuts de la Banque centrale sur lequel la BRB se base pour transmettre à l’Assemblée nationale son rapport annuel de supervision bancaire pour analyse.
Le président de la commission chargée de la bonne gouvernance et de la privatisation, Claude Nahayo a indiqué que le rapport dresse la situation de supervision bancaire et de micro finance. Dans ce cadre, la banque centrale établit les activités et performance et les risques encourus par les banques et micro finances et en informe sur l’activité de supervision réalisée.
M. Nahayo fait savoir que le rapport présente d’abord la situation du secteur bancaire au Burundi en indiquant qu’il est composé d’établissements de crédits à capitaux locaux et d’établissements de crédits à capitaux étrangers au cours de l’année 2022. Cependant, 4 banques à capital mixte, 3 banques à capital local, 5 banques à capital privé étranger, 2 banques à capital public et 1 établissement financier à capital mixte étaient opérationnels durant l’année 2022 au Burundi. Pour ce qui est du cas de la micro finance, l’article 2 du règlement n°001/2018 relatif aux activités de micro finance, édicté en vertu de la loi n°1/17 du 22 août 2017 régissant les activités bancaires montre qu’il existe quatre catégories de micro finance au Burundi en 2022.
Selon toujours M. Nahayo, le rapport montre que le personnel des institutions de la micro finance s’évalue à 2 418 employés en 2022 contre 2025 à la fin de 2021, soit une augmentation de 19,41%. Quant à l’évolution de l’activité financière de la Régie nationale des postes (CNP) pour l’année 2022, les services financiers ont octroyé des crédits et ont procédé à la collecte des dépôts de ses clients.
Toutefois, les services de transfert d’argent (RIA) et (Rungika) ont connu une décroissance respectivement de 100% et 11,6% par rapport à la période précédente.
Les crédits destinés au secteur du commerce ont augmenté de 50,5%
Pour ce qui est de l’activité et performance des établissements de crédits, le volume de l’activité bancaire sur le total du bilan s’est accru de 31,0%. Les avoirs en caisse s’élevaient à 114 966,0 milliards de FBu contre 88 833,1 milliards de FBu à fin 2021, soit une hausse de 29,4%. S’agissant des titres de trésors, ils ont augmenté de 9,8% passant de 1 818 696,8 milliards de FBu à 1 996 178, 4 milliards de FBu à fin 2022.
S’agissant de la structure des crédits par secteur d’activité à la fin de 2022, les secteurs comme le commerce, l’habitat, l’industrie, l’agriculture et le transport occupent des parts importantes dans le total des crédits du secteur bancaire. Cependant, les crédits destinés au commerce ont augmenté de 50,5%. Compte tenu de la performance des établissements de crédits, il a été constaté que la rentabilité des actifs a connu une baisse d’un point de pourcentage revenant de 3,4% à 2,4 % à la fin de 2022 alors que celle des fonds propres a augmenté de 20,4%.
Pour ce qui est de l’activité et performance de la micro finance, l’activité des institutions de micro finance s’est caractérisée par une évolution positive en termes d’emplois nets et de ressources. Cependant, de cette évolution des emplois nets, ressort une hausse de crédits à l’économie (+33,9%), de la trésorerie active(+5,6%) et des immobilisations nettes (+25,8%). Néanmoins, les risques majeurs auxquels font face les établissements de crédit portent surtout sur la solvabilité et sur la liquidité.
Laurent Mpundunziza