La ministre de la Communication, des technologies de l’information et des médias a procédé ce mardi 20 juillet 2021 à la présentation du bilan de ses réalisations durant le deuxième semestre de l’année budgétaire qui vient de s’achever. La ministre Marie Chantal Nijimbere se réjouit qu’au cours des six derniers mois, les médias et organisations tant nationales qu’internationales ont été témoins des avancées significatives enregistrées dans le domaine de la liberté de la presse.
«Les relations entre les pouvoirs publics et les médias se sont améliorées », affirme, Marie Chantal Nijimbere, ministre ayant la communication et les médias dans ses attributions. Selon madame Nijimbere, les avancées enregistrées sont le résultat de l’atelier de deux jours que ce ministère a organisé en collaboration avec la présidence de la République du Burundi. « C’est ainsi que la rubrique des commentaires du Groupe de presse Iwacu, le journal Ikiriho, la radio Bonesha FM ont repris leurs activités. Les discussions continuent pour les autres médias qui souhaitent rouvrir leurs portes». C’est dans cet environnement favorable à la liberté de la presse, poursuit-t-elle, qu’a été célébrée la Journée mondiale de la liberté le 3 mai 2021.
Grâce à la liberté de la presse qui est devenue une réalité au Burundi, renchérit Mme Nijimbere, de nouveaux médias continuent à ouvrir. C’est le cas de la radio communautaire dénommée Remeshamahoro basée au chef-lieu de la province de Kirundo qui a démarré ses activités vers la fin du mois de juin et la radio Voix de la Diaspora qui commencera à émettre officiellement vers la fin de cette semaine en province de Cibitoke.
Des réalisations au niveau de l’administration centrale
Dans le but d’assurer un encadrement de proximité et la promotion du dialogue sociale entre le personnel et l’administration, Marie Chantal Nijimbere fait savoir que des visites ont été effectuées à la Régie nationale des Postes et à l’Onatel. « Les autorités du ministère ont réuni les membres des comités de direction, les représentants du personnel au sein des différents organes et les chefs de services. L’objectif visait était d’écouter ces différentes catégories, comprendre leurs préoccupations et essayer de trouver des solutions aux problèmes ».
Dans cette perspective, des visites ont été également faites dans les bureaux postaux de Buyenzi, Ngagara, Buterere en mairie de Bujumbura et dans les bureaux postaux de Jenda, Nyagasasa, Matana, Rutovu et Rutana. « Des orientations ont été données dans le sens de l’amélioration des services rendus à la clientèle».
La mise en œuvre du PND, une préoccupation des médias
Le ministère de la communication, des technologies de l’information et des médias a mis en œuvre les politiques nationales de la communication pour le développement et les politiques nationales de l’information. Dans le domaine de la communication pour le développement, Mme Nijimbere fait savoir que quatre ateliers d’appropriation de la Stratégie nationale de communication en appui au PND 2018-2027 ont été organisés à l’intention des responsables des médias, des journalistes, des porte-paroles des institutions et des administratifs communaux et provinciaux. « L’objectif était d’amener ces groupes cibles à mieux s’approprier le contenu de la Stratégie nationale de la communication en vue de la mise en œuvre du Plan national de développement (PND 2018-2027).
Le ministère a également initié un processus de révision de la loi sur la presse du 14 septembre 2018 pour l’adapter à l’évolution rapide du visage médiatique burundais, marqué surtout par la multiplication des radios communautaires et des médias en ligne.
Au niveau des activités réalisées par les médias, la ministre Nijimbere se réjouit car ces derniers ont continué à remplir pleinement leur rôle d’informer, former, ’éduquer et divertir. « Les médias aussi publics que privés ont informé la population sur les activités réalisées par les institutions. Ainsi, plus de 2 973 activités réalisées ont été couvertes par les médias publics, des centaines d’articles et des reportages ont été produits et diffusés ainsi que plusieurs émissions sur diverses thématiques intéressant la vie du pays».
Comme indiqué, la mise en œuvre du PND à travers la production des articles de presse et des émissions a été une préoccupation des médias. « Les médiats publics ont eux seuls totalisé plus de 900 articles et 72 émissions ».
La ministre Nijimbere salue le rôle des médias dans la lutte contre la pandémie de corona virus. Selon elle, les médias n’ont cessé de diffuser des messages appelant la population à mettre en en œuvre le slogan du président burundais « Ndakira sinandura kandi sinanduza Corona virus ».
Dans le cadre du programme « Ewe Burundi Urambaye », les médias ont fait suffisamment leur rôle en matière de la sensibilisation sur la lutte contre la désertification, les changements climatiques et la protection de l’environnement. « Au total 176 articles de la presse écrite et 34 émissions radio et télévisées ont été produits et diffusés».
La ministre Nijimbere reconnaît le rôle des médias dans la mise en œuvre des projets et programmes du Gouvernement. C’est pour cette raison, affirme la ministre, que des visites ont été faites dans différents médias privés pour appeler les responsables de ces médias et les journalistes à œuvrer pour l’intérêt de la population, à sensibiliser la population à adhérer dans des coopératives.
Réduire la fracture numérique
Dans le domaine des techniques de l’information et de la communication (Tic), des actions ont été menées dans le but de réduire la fracture numérique. « C’est dans ce cadre qu’un télécentre communautaire a été créé à Kirundo. Ce télécentre permettra à la population de cette province, particulièrement les jeunes à se familiariser avec l’outil informatique et à faire des recherches sur internet.» a dit la ministre en Nijimbere.
Dans ce domaine également, la ministre ayant la communication et les Tics dans ses attributions indique aussi que la journée dédié à la jeune fille dans le secteur des télécommunications a été organisée. « ça été une occasion de sensibiliser les jeunes filles à s’orienter dans le domaine des Tics car il a été démontré que les filles peuvent, au même titre que les garçons affronter correctement le secteur des Tics »
Des défis ne manquent
Selon madame Nijimbere, le ministère a réalisé un bon bilan mais des défis n’ont pas manqué. Dans le secteur des médias, le manque de moyens, surtout les moyens de déplacement pour les journalistes a été un des défis majeur. La ministre Nijimbere regrette que cela, a poussé les journalistes à se contenter seulement des informations se trouvant dans les milieux urbains.
Dans le secteur des TIC, toujours d’après madame Nijimbere, il y a des actions qui étaient prévues mais qui n’ont pas été réalisées car le Fonds de service universel qui les aurait financées n’a pas été opérationnel durant tout l’exercice budgétaire. Enfin, la faible trésorerie de l’Onatel n’a pas également permis à cette entreprise d’atteindre les résultats escomptés.
Des perspectives d’avenir
Pour l’année budgétaire qui vient de commencer, la ministre ayant la communication et les médias dans ses attributions s’est fixé des objectifs qui sont tous inscrits dans le Plan d’action annuel 2021-2022. Il s’agira principalement de revisiter les cadres légaux pour les adapter au contexte actuel. « Les médias continueront à jouer le rôle d’informer et de communiquer pour le développement », a-t-elle conclu .
Moïse Nkurunziza