L’entrepreneuriat est un domaine qui prend le relais dans la marche vers le développement et l’autonomisation de la population au Burundi. Les jeunes s’y lancent au jour le jour, certains dans l’agriculture et l’élevage et d’autres dans le domaine informatique, etc. Yvette Niyonzima, membre de la coopérative Turwize umwimbu, qui travaille dans le secteur agricole, nous témoigne de l’importance du travail en coopérative pour l’autonomisation des jeunes.
Mme Niyonzima le dit sans ambages. L’idée d’entreprendre en coopérative est d’une importance capitale pour l’autonomisation et l’indépendance financière. Aujourd’hui, les activités de leur coopérative vont bon train et le projet donne les fruits. «Nous nous sommes mis ensemble avec les autres pour rentabiliser nos forces et mettre ensemble un capital permettant de démarrer les activités. Actuellement nous avançons parfaitement bien avec les activités quotidiennes. Nous nous sommes lancés dans la culture de légumes après avoir constaté que la production est de courte durée. Cela nous aide ainsi à récolter au moins quatre fois dans une saison», a indiqué Mme Niyonzima.
Selon toujours Yvette Niyonzima, les avantages de cultiver les légumes sont multiples, surtout avoir de l’argent en une courte période après la récolte. Ce qui pousse leur coopérative à être autonome. Elle nous a fait également savoir que cela n’a été possible qu’après avoir compris que travailler en coopérative est très bénéfique. Avec les cotisations mensuelles, elle a fait savoir qu’ils ont pu louer des terres arables, acheter les semences ainsi que d’autres produits nécessaires pour commencer la culture, une chose qu’elle ne pouvait pas se permettre à elle seule.
Le travail en coopérative permet l’épanouissement de ses membres
En plus, Mme Niyonzima a indiqué que travailler en coopérative lui a permis de s’épanouir en gagnant de nouvelles connaissances mais aussi de l’expérience. Cependant, Mme Niyonzima a fait savoir qu’ils font face aux défis au quotidien. Elle a notamment signalé la hausse des prix des semences des légumes, des pesticides, des fertilisants organiques mais aussi le loyer des terrains cultivables. Mme Niyonzima dévoile que leur coopérative envisage d’acheter leur propre parcelle pour leurs cultures maraîchères.
Malgré les défis auxquels elle fait face, Yvette Niyonzima interpelle d’autres jeunes à songer à travailler en coopérative pour leur autonomisation.
Laurent Mpundunziza