Le braconnage, les feux de brousse, la pêche illégale, l’insuffisance de gardes forestiers, de guides touristiques, de matériel de protection pour les gardes forestiers, de cameras de surveillance et d’infrastructures pour l’accueil des touristes, des GPS qui guident les touristes dans la localisation des lieux à visiter sont certains des défis auxquels est confronté le parc national de la Ruvubu. Tels sont les propos du responsable dudit parc, Marc Bakundintwari.
D’une superficie d’environ 50 800 hectares, le parc national de la Ruvubu s’étend sur quatre provinces dont Cankuzo, Ruyigi, Karusi et Muyinga. Il s’étend sur une vaste étendue de terre couverte à la fois de savane, d’arbres et d’arbustes, d’herbes et d’une galerie forestière. Il dispose d’une multitude d’animaux dont 44 espèces de mammifères en majorité composées de buffles, d’hippopotames et de crocodiles. Il dispose encore plus de 425 espèces d’oiseaux, quatorze espèces de poissons et d’un nombre important de reptiles mais aussi, de carnivores représentés par des tigres et des primates.
Les faibles revenus encaissés handicapent le domaine du tourisme
Le responsable du parc national de la Ruvubu, Bakundintwari indique que ce parc fait face à beaucoup de défis. C’est notamment le braconnage, les feux de brousse, la pêche illégale, l’insuffisance des gardes forestiers, des appareils d’observation pour les guides touristiques, le manque d’infrastructures pour accueillir les touristes et parfois, des accidents causés par les braconniers. Le manque d’appareils de surveillance, de déplacement, les faibles revenus encaissés dans le tourisme et le manque d’infirmerie pour les animaux sont également d’autres maux qui hantent ce parc.
Pour le tourisme, le responsable du parc national de la Ruvubu signale un manque considérable de jumelles qui permettent aux touristes de voir les animaux se trouvant loin, manque de matériel nécessaire pour l’assainissement des sentiers menant dans des sites touristiques prévus et insuffisance des sites touristique. Il signale encore une insuffisance d’infrastructures pour accueillir d’une manière satisfaisante les touristes.
En matière de sécurité du parc, M. Bakundintwari fait savoir que le nombre de gardiens est insuffisant pour une si vaste étendue de 50 800 hectares. Il signale encore un manque de véhicules pour intervention, d’imperméables et des bottines pour faciliter le contrôle même pendant la période pluvieuse.
La sécurité du parc, une priorité
Le projet PRRPB (Projet de restauration et résilience du paysage au Burundi) de la Banque mondiale est en train de doter au parc national de la Ruvubu une infrastructure servant à accueillir les touristes au secteur rive 1 gauche, du coté de la province de Muyinga.
Ce parc est bénéfique pour la population environnante et le pays, c’est pour cela qu’il doit être protégé. M. Bakundintwari invite le gouvernement à concentrer ses efforts sur la sécurité du parc. Il demande de multiplier les cameras de surveillance qui permettront de visualiser les personnes qui y entrent illégalement. Il demande également des fusils pour les gardiens afin de faire face à la résistance contre les braconniers.
Pour la population environnante, M. Bakundintwari exhorte sa contribution pour la protection de ce patrimoine. Il invite la population à éviter les feux de brousse mais plutôt, de reboiser cette localité.
Eliane Nduwimana