Le sixième Forum sur la coopération des médias sino-africains s’est déroulé à Beijing le mercredi 21 août 2024 sous le thème: « S’associer pour promouvoir la modernisation ». A cette occasion, il y a eu un dialogue de haut niveau des think-tanks sino-africains. Les ministres africains et les autorités chinoises en charge de la communication apprécient cette coopération et souhaitent qu’elle soit promue.
A l’occasion du sixième Forum sur la coopération des médias sino-africains, Cao Shumin, ministre de l’Administration nationale de la radio et la télévision de Chine, a exprimé sa satisfaction sur la coopération qui existe entre les médias des deux parties. Il a indiqué que cette rencontre était d’une grande importance. En effet, elle allait permettre aussi de mener un dialogue de haut niveau entre les think_tanks chinois et africains.
Marche vers la modernisation
Le ministre Shumin indique que la Chine et l’Afrique ont manifesté leur volonté de marcher vers la modernisation à la chinoise. Néanmoins, dit-il, aucune modernisation n’est possible en toute circonstance. Ainsi, renchérit M.Shumin, les pays en développement ont droit à une piste vers la modernisation propre a eux. Il dit que la modernisation ne se cache pas car, elle se manifeste par le bien-être et le bonheur du peuple. Dans ce cadre, il révèle que son pays déploie des efforts ininterrompus en faveur du développement des secteurs sociaux. Cependant, il appelle à des réformes car, elles sont le moteur de la modernisation. Et, cela passe par, le passé, le présent et le futur. Pour arriver donc à la modernisation à la chinoise, il faut réformer le système actuel.
L’Afrique se réjouit et souhaite aller plus loin
Thierry Lezin Moungalla, ministre de la Communication et des médias du Congo dit que la grandeur d’un Etat ne se limite pas sur sa grandeur géographique. Il a ainsi salué l’Initiative de la ceinture et la route du président Xi Jinping. Pour lui, la coopération entre les médias sino-africains est satisfaisante. il estime que le Forum dévoilera la technicité, d’où il fallait la capitaliser.
Christiane Yanrou Matondo qui a représenté le président de l’Union africaine s’est, elle aussi réjouie de cette coopération. Elle a estimé qu’il faut renforcer le partenariat entre ces médias pour faire face aux différents défis. Laurence Ndong, ministre de la Communication du Gabon a apprécié, elle aussi, cette coopération car, dit-elle, les médias sont des outils de développement et de transformation des sociétés. Pour elle, cette coopération et les perspectives sont prometteuses. Il faut donc développer les voies de partage d’expériences et développer les projets de coopération concrets, établir une étroite collaboration en matière de l’intelligence artificielle pour transformer les sociétés. Même son de cloche chez l’Union africaine de radio diffusion et les autres intervenants. Tous convergent sur le meilleur partenariat entre la Chine et l’Afrique dans le développement vers la modernisation des médias à la chinoise.
Dialogue de haut niveau, une occasion d’or
Lors des sessions de dialogue sur la « coexistence harmonieuse: construire un nouveau modèle de collaboration médiatique dans le Sud global », la ministre burundaise en charge de la communication, Léocadie Ndacayisaba a dit que ce grand événement a constitué une précieuse opportunité de débats multiples et un catalyseur pour l’émergence des initiatives de reformer des amitiés entre la Chine et les pays africains, y compris le Burundi, en vue de promouvoir une modernisation médiatique commune. Mme Ndacayisaba indique que le gouvernement burundais salue les efforts déployés par la Chine et les pays africains, en vue de promouvoir une modernisation médiatique commune. Elle fait savoir que le gouvernement burundais apprécie à sa juste valeur la contribution de la Chine dans le domaine médiatique et technologique, grâce à la collaboration entre les deux parties. Elle a cité beaucoup d’actions déjà menées par la Chine dans ce cadre grâce à cette coopération. A titre illustratif, elle a parlé des télévisions satellitaires pour 500 villages, les équipements qui facilitent la connectivité dans le pays, les stages pour les journalistes burundais et autres.
Elle a également souligné l’importance des relations multilatérales et la nécessité d’une coopération renforcée dans le domaine des médias.
Selon Mme Ndacayisaba, « En joignant nos mains, nous réaffirmons notre engagement à travailler main dans la main, à partager nos expériences et à apprendre les uns des autres ». Elle a dit que cela implique une volonté de construire des ponts entre les cultures et les sociétés, favorisant ainsi une compréhension mutuelle. Elle a rassuré que le Burundi s’est engagé à faire des médias, un outil précieux pour informer les citoyens sur les différents chantiers du programme d’émergence du pays en 2040 et développement en 2060. Elle a réitéré l’engagement ferme du Burundi à coopérer avec la république populaire de Chine et avec les autres pays africains dans le développement du monde médiatique. Même les autres intervenants tels que les ministres en charge de la communication de la République centrafricaine, la RDC, la Gambie, la Somalie, les Comores et Xinhua, ont tous convergé sur la nécessité de multiplier les échanges d’expériences dans les diffusions.
Alfred Nimbona
Beijing