
Le président a inauguré Emmanuerial Hotel (Photo Jean Etienne Ndayizigiye)
Le président de la République a visité, le lundi 15 juillet 2024, la province de Ngozi où il s’est joint à la population de la zone et commune Nyamurenza, dans les travaux de protection du sol qui consistaient à tracer les courbes antiérosives sur la colline Nyarusange. Il a également visité certains projets des jeunes financés par le Programme d’autonomisation et d’emploi des jeunes (Paeej)
Dans ses enseignements, comme il le fait partout où il passe, le président Ndayishimiye rappelle qu’en associant les jeunes vacanciers dans les travaux de la caravane, l’objectif poursuivi est de montrer à ces derniers les raisons qui font que le Burundi soit toujours classé parmi les pays les plus pauvres alors que Dieu a promis aux Burundais un beau pays de lait et du miel. En effet, a dit le chef de l’Etat burundais, les mauvais enseignements ont longtemps véhiculé que le sous sol burundais est pauvre en minerait alors que c’est faux.
Le président Ndayishimiye atteste par contre que notre pays est plutôt un don divin qu’il faut protéger car, le Satan ne peut en aucun cas laisser en paix les Burundais tant qu’ils vivent dans une terre promise où ils mangent à satiété. De même, les détracteurs du peuple burundais se sentent mal à l’aise en voyant le développement rapide du Burundi alors qu’ils ont coupé leurs aides. Le Père de la nation a saisi cette opportunité pour faire un clin d’œil à la population de Ngozi en général, et à celle de Nyamurenza en particulier. Il leur a fait savoir que ça ne sert à rien de vendre les vivres à quelqu’un qui, en retour retrouve la force de lancer des attaques contre toi. C’est insensé de voir celui qui construit des industries de transformation des minerais qu’il n’exploite pas sur son sol, ou encore qui construit les usines de café sans disposer d’aucune seule plantation de caféier. Cela pourquoi ? A-t-il révélé, ce mauvais voisin sait qu’il achètera tout ce dont il a besoin par le biais de la population frontalière via la fraude, ce qui est une autre astuce pour appauvrir les Burundais. Ainsi, a-t-t-il martelé, « si vous gagnez de l’argent par la fraude commise sur les frontières et que vous n’avez plus de vivres à manger, en quoi vous servira l’argent gagné ? », a-t-il demandé. Heureusement que la jeunesse de Nyamurenza a été pionnière en assurant la sécurité des frontières et que même la population s’est ressaisie. Le président Ndayishimiye les a félicités pour la paix et la sécurité assurées tout en les encourageant à garder le cap.
Combattre l’ennemi commun
Le président Ndayishimiye explique comment exploiter le capital naturel pour accéder à l’indépendance économique et vaincre l’ennemie commun des Burundais à savoir la pauvreté. Ainsi, il rappelle d’abord que le but du traçage des courbes antiérosives est de protéger le sol. Il recommande à cet effet, qu’il y ait sur toutes les collines, des courbes antiérosives pour empêcher l’érosion du sol, les inondations dans les marrais. Ainsi, les terres cultivables seront protégées et en dix ans, l’on aura des sources d’eau limpide et les cours d’eau seront propres.
En outre, il faut user de ses connaissances pour travailler et ne pas braquer les yeux sur autrui car, dit-il, tant que l’on mange ou gagne de l’argent sans travailler, c’est du vol. C’est là qu’il a fustigé les ligalas et la consommation des liqueurs notamment la liqueur appelée sapor. Il a encouragé les jeunes à élever des lapins ou des poules dès ces vacances pour qu’en 2040, on s’évalue sur le plan individuel le pas franchi.
Etudier avec une vision sur l’application de ce qu’on apprend
En marge des travaux de développement communautaires, le chef de l’Etat burundais a visité le projet « Tubungabunge isi ndimwa » de l’Unité de fabrication de la fumure organique sur la colline Gicu. Cette unité est l’une des réalisations de la société Transformation du fumier bio-organique (Trafubo). Le président Ndayishimiye a encouragé son promoteur Bonaventure Niyibizi, un jeune soutenu par le Paeej. Il a en outre visité la Société de fabrication et de vente du savon du jeune entrepreneur, financé par le Paeej sur la colline Kinyami dans la zone Vyerwa, commune Ngozi. Le chef de l’Etat a pu suivre le processus de production du savon en poudre.
Le président de la République a profité de l’occasion pour conseiller aux élèves de ne plus étudier sans vision. Pour le président Ndayishimiye, les matières des différentes disciplines ont une application dans la vie courante et il faut les rentabiliser sans devoir recourir aux établissements étrangers car, des fois, ce sont les mêmes contenus. Il a également inauguré Emmanuerial Hotel, une infrastructure touristique construite au quartier Kigobe sur l’initiative de l’entrepreneur prénomme Emmanuel natif de Ngozi. Chaque fois, après une visite guidée dans les lieux où il s’est rendu, le chef de l’Etat a signé dans le livre d’or réservée aux visiteurs de marque.
La caravane Inkebuzo s’est ensuite dirigée vers la province de Kirundo. En route, le passage du chef de l’Etat a été salué en commune Gashikanwa et à Masanganzira par de grands rassemblements de gens dont la majorité était constituée de jeunes qui chantaient l’éloge de leur ami, le président Evariste Ndayishimiye étant désigné clampions des jeunes par l’Union africaine.
La caravane Inkebuzo a été chaleureusement accueillie par la population de Kirundo où elle s’était massivement rassemblée le long de la route pour saluer l’arrivée du chef de l’Etat dans ladite province.
Jean Etienne Ndayizigiye