Dans le cadre du projet financé par la Banque africaine de développement (Bad) pour améliorer le climat d’investissement au Burundi, un dialogue public et privé qui avait débuté le lundi 22 avril 2024 a continué le mardi 23 dans la municipalité de Bujumbura. Les participants à ce dialogue ont été choisis au niveau du gouvernement burundais et des partenaires .Le Burundi n’est pas le seul pays choisi pour ce projet mais il y a d’autres pays d’Afrique de l’Est, la corne de l’Afrique et la région des Grands-lacs.
La représentante adjointe du HCR au Burundi, Marie Louise Barreto précise qu’ils ont choisi plusieurs secteurs qui s’occupent des réfugiées particulièrement les femmes réfugiés et rapatriées burundaises qui sont revenues chez elles après l’appel qui avait été lancé par le chef de l’Etat burundais Evariste Ndayishimiye. Elle a indiqué que les réfugiés sont entrain de revenir et qu’il faut donc améliorer le climat d’investissement afin qu’ils puissent s’intégrer dans le développement et dans la vision du Burundi, pays émergent en 2040 et développé en 2060. Et donc, tous les secteurs qui ont besoin d’information, des solutions doivent être défrichés avec tous les acteurs, inclus les bénéficiaires, mais aussi la communauté hôte. Quand on développe un endroit, on prend en compte toute la population environnante.
Mme Louise Barreto indique que plusieurs sujets ont été discutés, il s’agit notamment des discussions portant sur les thèmes en rapport avec les coopératives, le commerce transfrontalier, l’inclusion financière, les investissements, etc. « Dans le rapport que nous allons donner à la banque africaine de développement, nous pourrons donner des solutions et des recommandations afin de bénéficier de fonds pour pouvoir développer les zones où se trouvent ces personnes » , renchérit-elle.
Mme Louise Barreto indique que les réfugiés et les rapatriés sont résilients mais il ne faut pas qu’ils s’arrêtent là, il faut qu’ils prennent la vie en main. «En tant que partenaires au développement, nous avons le rôle de les informer parce que beaucoup pensent qu’ils sont assistés éternellement» . Le climat financier mondial actuel est très difficile et beaucoup de bailleurs de fonds ont beaucoup de choses à faire. Ils gèrent beaucoup de demande de financement. Donc, on ne peut pas financer une crise pendant longtemps. Seuls les urgences sont financées pour aller directement à la section développement. Le message donné aux réfugiés et rapatriés est de prendre en main leur vie, «nous sommes là pour les diriger, les conseiller et les supporter. Parmi ces populations, il y a des vulnérables qui ont des difficultés pour se prendre en main. Et là, nous intervenons mais nous ne pouvons pas intervenir partout et pour tout le monde», rappelle Mme Barreto.
Mme Louise Barreto remercie les participants qui ont pris deux jours de leur temps pour venir discuter avec eux. Elle leurs demande à faire un suivi assez rapproché avec les partenaires mais aussi avec la Bad et tous les partenaires au développement qui ont participé à ce forum. Les éléments de suivi permettront à un moment donné à avoir une feuille de route et donner les conclusions aux bailleurs de fonds.
Odette Nijimbere