Les mutuelles communautaires offrent à leurs membres des facilités de se faire soigner. Toutefois, certains Burundais ignorent la valeur ajoutée d’adhérer à ces mutuelles. Dans son exposé sur les mutuelles de santé et les médias, Cyrille Sindayizeruka, un professionnel des médias, reconnaît que les médias ont un rôle déterminant de convaincre la population à l’adhésion et à la fidélisation aux mutuelles de santé.
L’instauration de la couverture de santé universelle est devenue une priorité politique majeure dans bien de pays et elle bénéficie d’une attention soutenue au niveau international en vue d’atteindre les objectifs de développement durable. Les communautés sont interpellées pour participation.
Le faible taux d’adhésion aux mutuelles de santé observé au Burundi est dû à des facteurs multiples et variés. M. Sindayizeruka trouve que les médias ont un pouvoir indéniable pour éveiller la conscience de la population à l’adhésion aux mutuelles. « L’influence des médias dans la société a pris une place considérable. Ils représentent un pouvoir indéniable dans la société mondiale d’aujourd’hui. Les médias contribuent à l’émergence des valeurs pour que l’individu les accepte comme valables. Ce processus connaît une formidable accélération avec les nouveaux moyens de communication », explique Cyrille Sindayizeruka. Et de réaffirmer que les médias contribuent largement à fixer les modes de pensée, à déterminer en grande partie les idées, les habitudes et les coutumes. Ils sont devenus en quelque sorte les juges de la vérité; ils décident et dictent les modes de vie.
Nécessité d’adhérer aux mutuelles communautaires
M. Sindayizeruka explique les raisons qui doivent attirer la réflexion sont plus d’une. « La maladie peut provoquer des dommages durables et parfois irréversibles à la santé de l’individu. Elle constitue donc un risque pour la santé. Elle représente également un risque financier car, le recours aux soins de santé est coûteux (prix des services, transport, hébergement, etc.
Pour faire face à ce coût, l’individu peut être dans l’obligation de réduire son épargne et même de vendre ses biens de production. Il peut en résulter un appauvrissement durable de l’individu et de sa famille. Les personnes démunies peuvent également être dans l’incapacité de faire face aux dépenses nécessaires à leur rétablissement; la maladie peut entraîner une incapacité de travail momentanée ou durable et donc une perte de revenus », conclut M. Sindayizeruka.
Moïse Nkurunziza