Le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a tenu une réunion, le jeudi 14 mars 2024 au palais de Kiriri, à l’intention des responsables du ministère en charge du Commerce. L’objectif était d’échanger sur les stratégies à envisager pour booster l’économie du pays.
« Nous nous rencontrons pour échanger les idées afin d’atteindre la Vision 2040, d’un Burundi pays émergent. Nous devons nous atteler au travail pour y arriver. Pour cela, les secteurs qui composent votre ministère sont la base pour accroître la richesse du pays ». Propos tenus par Evariste Ndayishimiye, président de la République lors de son mot liminaire.
«Nous devons connaître notre responsabilité, étant donné que nous savons que nous sommes des serviteurs. Un leader doit être un patriote et penser à l’avenir du pays. Ainsi, nous devons arrêter les stratégies pouvant augmenter la production de notre pays », a-t-il ajouté.
D’après le président Ndayishimiye, le pays ne sera pas développé tant que la richesse du pays n’est pas exportée. Il faut comprendre que la richesse du pays provient de la production. « Pour cela, votre responsabilité est d’aider à trouver les moyens pour avoir cette richesse », a-t-il précisé.
Supprimer les barrières tarifaires et non tarifaires
La ministre en charge du Commerce, Chantal Nijimbere quant à elle, a indiqué que les secteurs de son ministère sont complémentaires, et doivent impliquer le secteur privé pour augmenter la richesse du pays. Au niveau du secteur du commerce, le seul défi qui existe concerne les barrières tarifaires et non tarifaires qui empêchent d’exporter vers le pays voisin qu’est la RDC. Pour cela, il faut supprimer ces barrières sur la route Gatumba menant vers ce pays.
« Au niveau du ministère, nous priorisons les projets d’investissement, c’est pour cette raison que nous insistons sur le BBN (Bureau burundais de normalisation), d’où nous avons obtenu, cette année, son accréditation. Aussi, il faut la conscientisation et le changement de mentalités pour comprendre que nous sommes des serviteurs du peuple », d’après la ministre Nijimbere.
Elle a également signalé qu’au niveau de son ministère, il y un a manque du personnel au niveau des différents secteurs, et la priorisation des actions d’investissement qui n’est pas mise en avant pour booster d’autres secteurs, afin d’augmenter la production et la richesse du pays.
Implication du secteur privé est d’une grande importance
Au niveau du secteur industriel, ce ministère s’est surtout focalisé sur les zones économiques spéciales et les parcs industriels. « Nous sommes sur une belle lancée car, l’avant projet de loi est disponible pour clarifier les incitations et la gestion de ces parcs industriels », a dit Mme Nijimbere.
Concernant le secteur touristique, il doit impliquer le secteur privé. C’est pour cela qu’un projet de loi va être mis en place. Pour le transport maritime, le secteur privé s’est déjà impliqué, ce qui a permis d’avoir trois chantiers navals situés dans la province de Bujumbura. Au niveau artisanal, ce ministère s’est penché sur le centre artisanal de Kamenge en lui octroyant, en collaboration avec ses partenaires, des machines et du matériel nécessaire servant dans la fabrication des chaussures.
Yvette Irambona