La république du Burundi a signé le 3 Octobre 2021 l’accord avec le Royaume d’Arabie Saoudite sur la migration de la main d’oeuvre. Pour accompagner ce processus, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement a organisé le mercredi 13 mars 2024 dans la province de Ngozi, un atelier de sensibilisation sur la migration légale et régulière à l’endroit des administratifs. Les administratifs sont appelés à aider la population dans le processus de migration de la main d’oeuvre.
Selon le secrétaire permanent au ministère en charge des affaires étrangères, Ferdinand Bashikako, la mise en oeuvre de ces accords bilatéraux facilitera l’émergence d’un Burundi pleinement intégré et compétitif sur le plan régional et international dans lequel les biens et les services, les capitaux et les mains d’oeuvres sont libres de circuler au-delà des frontières nationales. Cela dans l’objectif d’atteindre un développement socioéconomique intégré. Cependant, la plupart de la population burundaise n’a pas encore connu cette opportunité et continue à être exploitée par les gens mal intentionnés qui avaient l’habitude de profiter de la migration irrégulière.
Ainsi, le gouvernement du Burundi, en s’investissant dans la signature des accords en matière de la migration de la main d’oeuvre a voulu minimiser les risques des jeunes qui partaient clandestinement dans les pays du Golf à la recherche de l’emploi. C’était aussi pour mettre fin au trafic illicite des travailleurs migrants burundais et aux abus dont certains étaient victimes dans les pays de destination.
Les textes juridiques ne sont pas encore connus
M. Bashikako a signalé que les textes juridiques facilitant la migration régulière sûre et sécurisante ne sont pas encore connues par la population ainsi que certains administratifs et même les commissaires communales de police. Le but dudit atelier est de les sensibiliser afin qu’ils comprennent bien ce processus et leurs rôles. Et pour une bonne gestion de ce programme, la contribution de l’administration est nécessaire notamment dans l’octroi des documents permettant l’identification du travailleur comme le document attestant la relation entre le candidat travailleur et le référant.
Le secrétaire permanent au ministère en charge des affaires étrangères appelle ces administratifs de savoir le processus de recrutement de la main d’oeuvre burundais vers l’étranger. Aussi, ils sont appelés à connaître les risques associés à la migration de la main d’oeuvre. Ces risques sont, entre autres, la traite des personnes, le trafic illicite des migrants,etc. Il a signalé que la migration de la main d’oeuvre est parmi les stratégies de l’atteinte de la vision du Burundi, « pays émergent en 2040 et développé en 2060 »
Fidès Ndereyimana