Les ministres respectivement en charge de l’environnement et des infrastructures, ont effectué une visite conjointe, le lundi 4 mars 2024, au niveau de la transversale 6 en commune Buganda de la province de Cibitoke, où il y a reconstruction du pont sur la rivière Rusizi entre le Burundi et la République démocratique du Congo (RDC). L’objectif de cette visite était de constater l’état d’avancement des travaux.
« Nous savons que le début des travaux a été retardé par de longues négociations liées au budget prévu qui était inférieur au budget actuel du marché. Aussi, des activités liées à la sécurité nous ont pris beaucoup de temps. Après avoir répondu à toutes les questions liées à ces paramètres, les travaux ont commencé. Nous sommes satisfaits mais avec une nuance », a souligné Prosper Dodiko, ministre en charge de l’environnement.
Le constat est que les travaux arrivent à un pourcentage d’exécution de 15% alors que le temps consommé représente 32%. A cet effet, il s’observe déjà un décalage lié aux travaux de démarrage concernant l’assemblage des matériaux importés de l’Ouganda, pour la construction du pont provisoire. Maintenant, toutes les conditions sont réunies pour accélérer et surtout, rattraper ce petit retard, a expliqué M.Dodiko.
Un pont transfrontalier
D’après Dieudonné Dukundane, ministre en charge des infrastructures, le pont définitif sera érigé, et le pont transitoire n’est qu’une facilité pour que les ingénieurs, les techniciens puissent avoir accès à ce cours d’eau lorsqu’ils vont fixer les ouvrages définitifs.
Il s’agit d’un pont transfrontalier dans la mesure où à la frontière, il y a des services d’immigration, de douane, d’hygiène, qui ont besoin d’être abrités de part et d’autre, même les passagers qui vont utiliser cette infrastructure auront besoin des espaces pour le parking de leurs véhicules pour s’abriter. « Ce sont des composantes qui n’ont pas été prévues dans le projet initial mais dont on pense que cela vaut la peine de commencer déjà à y réfléchir », a souligné le ministre Dukundane.
Il y a également la route d’accès de part et d’autre, c’est-à-dire 3,5 km côté burundais et 11 km côté RDC. « Nous avons déjà commencé à réfléchir sur des modalités pratiques pour que ces voies connexes soient aussi praticables, pour éviter qu’un tel investissement soit érigé pour des piétons ou des cyclistes. Nos équipes de l’Agence routière, de l’Office burundais de l’habitat vont renforcer les équipes existantes pour plus de synergie et de résultats », a précisé Dieudonné Dukundane.
Yvette Irambona