Le ministère en charge de l’intérieur rappelle aux représentants légaux des confessions religieuses agréées au Burundi que le délai de 24 mois pour se conformer à la loi no1/30 du 16 septembre 2022 prendra fin le 16 septembre 2024. Au terme de ce délai, après vérification de conformité, des mesures conséquentes seront prises.
«Nous avons l’honneur de vous rappeler que le délai de 24 mois que cette loi avait accordé aux confessions religieuses pour s’y conformer prendra fin le 16 septembre 2024», précise une correspondance du ministre en charge de l’intérieur, Martin Niteretse, adressée aux représentants légaux des confessions religieuses agréées au Burundi. Selon cette dernière, c’est dans le but de les informer anticipativement que dès cette date, ledit ministère entamera la vérification de conformité et prendra toutes les mesures conséquentes.
Construire en matériaux durables pour la sécurité des fidèles et des biens
Niteretse a rappelé aux leaders des confessions religieuses ce que disent certains articles de la loi en vigueur qui les régit. L’article 46 de cette loi stipule que chaque confession religieuse doit disposer de son propre lieu de culte qui ne peut pas être construit dans les enceintes des établissements scolaires. Et « en vue de préserver la sécurité des fidèles et des biens contre les intempéries dues aux changements climatiques, les lieux de cultes doivent être construits en matériaux durables et couverts de tôles», poursuit la correspondance.
Il est interdit d’organiser des cultes pendant les heures de travail sans autorisation. Les cultes dans les salles de classe ou dans les salles de réception sont également interdits. Le ministre Niteretse a, en outre, rappelé l’obligation de respecter la distanciation entre deux lieux de cultes qui est d’au moins un kilomètre en milieu rural et d’au moins cinq cent mètres en milieu urbain, selon l’article 47 de la même loi.
Le ministre Niteretse a félicité et encouragé les confessions religieuses qui s’acquittent convenablement de leurs obligations. Cependant, il a déploré qu’il y a celles qui sont encore dans la dynamique du passé sans aucune avancée pour s’ajuster aux prescrits de la loi les régissant.
Moise Nkurunziza