Le jeudi 22 Février 2024, le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, a procédé, à l’inauguration officielle du siège de la Coopérative d’épargne et de crédit pour l’auto-développement des militaires (Cecadem). Il a fait savoir que le Burundi est en train de connaître une croissance économique appréciable et a ainsi interpellé tout burundais à ne ménager aucun effort pour augmenter davantage la production nationale.
Dans son discours, M. Ndayishimiye a fait savoir que le Burundi est en train de connaître une croissance économique appréciable. Cela se constate, selon lui, à travers les infrastructures et autres réalisations. Ainsi, le président de la République a justifié qu’il faut produire pour avoir de l’argent, car la richesse du pays provient de la production. Il a apprécié et encouragé la jeunesse burundaise qui est en train de se développer via leurs différents projets agro-pastoraux, au lieu de s’attendre aux emplois de l’Etat uniquement. Il s’agit selon lui, d’une bonne initiative car, cela influence significativement l’augmentation de la production burundaise. Toutefois, le président de la République a déploré le mauvais comportement de certains opérateurs économiques qui se contentent de cacher les devises qu’ils perçoivent dans leurs transactions commerciales alors qu’ils devraient plutôt les acheminer vers les institutions financières. Selon lui, l’argent est une richesse commune. A cet effet, il a interpellé tout burundais en général et particulièrement les opérateurs économiques, à rompre avec cette mauvaise pratique de cacher les devises. Car, a-t-il éclairci, celui qui veut importer ses marchandises n’a qu’à se rendre dans les institutions financières pour se procurer des fonds dont il aurait besoin. Au moment où le Burundi s’est déjà fixé une bonne vision d’être un pays émergent en 2040 et développé en 2060, le chef de l’Etat n’a pas manqué d’encourager cette coopérative pour qu’elle puisse élargir ses domaines d’intervention, ce qui permettra d’augmenter la production dans les autres secteurs de la vie du pays. Après l’inauguration officielle de la Cecadem, le chef de l’Etat a ensuite procédé à l’inauguration de la Solidarité pour la promotion d’épargne et de crédit ( Sopec), une autre microfinance des militaires sous-officiers, qui lutte pour l’inclusion financière effective au Burundi.
Se construire un bâtiment, un signe d’une bonne gestion au sein de la Cecadem
Alain Tribert Mutabazi, ministre ayant la défense nationale dans ses attributions a quant à lui, indiqué que l’initiative de la Cecadem de se construire son siège dans ses propres fonds, prouve une bonne gestion qui la caractérise. Il a en outre apprécié pas mal d’efforts fournis par cette coopérative, notamment le retrait d’argent à l’aide d’un téléphone portable, l’octroi de crédits remboursables avec de faibles taux d’intérêts et bien d’autres. Ce sont de telles initiatives qui permettront aux militaires, non seulement de se développer, mais aussi de développer leur chère patrie. Toutefois, M. Mutabazi a signalé qu’il se constate encore des agences de la Cecadem, œuvrant dans des bâtiments loués. Il a, à cet effet, invité les dirigeants de la Cecadem à tout faire pour se doter de ses propres bâtiments pour les agences. M. Mutabazi a également invité les dirigeants de cette coopérative, à songer à élargir leurs domaines d’intervention pour se lancer dans d’autres activités de développement comme le secteur agro-pastoral, l’éducation et bien d’autres. Il a enfin annoncé que le ministère ayant la défense dans ses attributions ne ménagera aucun effort pour appuyer la Cecadem, afin qu’elle puisse aller de l’avant.
La Cecadem contribue dans le développement du pays
Jean Marie Iradukunda, Directeur général de la Cecadem a laissé entendre que la coopérative contribue énormément dans le développement du pays. En effet, a-t-il précisé, en plus des crédits octroyés à ses clients, deux cents femmes ont été formées sur l’entrepreneuriat pour leur permettre de réaliser leurs propres projets. Cette coopérative prévoit également, selon ce Directeur général, intervenir dans le secteur de l’éducation en se construisant une école qui va abriter tous les cycles depuis la maternelle jusqu’au cycle universitaire.
Tharcisse Sibonkomezi